4 septembre 2022 | ICC

Cette semaine, dans l’État indien de l’Uttar Pradesh, le directeur d’une école privée a rejoint la liste des personnes accusées par les autorités d’avoir violé la loi anti-conversion de l’État. Les autorités ont également accusé le directeur de l’école privée, en vertu du Code pénal fédéral, d’« actes délibérés et malveillants, destinés à outrager les sentiments religieux ». Ces accusations font suite à des plaintes déposées par des parents d’élèves, qui désapprouvaient la récitation de prières islamiques à la Florets International School. Le directeur de l’école a indiqué que la pratique consistant à réciter des prières de quatre religions (hindouisme, islam, sikhisme et christianisme) avait lieu à l’école depuis 2003 sans aucun problème. En réponse à ces plaintes, l’école a toutefois supprimé progressivement les prières religieuses et les élèves ne chantent plus que l’hymne national.

Les récentes accusations criminelles portées contre le directeur de cette école privée ont suscité l’inquiétude des enseignants chrétiens de l’État indien. Un responsable d’une église de la région a déclaré à UCA News : « Je suis très surpris qu’un tel incident se soit produit, car aucun cas de ce genre n’a été signalé dans nos localités par le passé. » Il a averti que toutes les institutions éducatives devraient être plus prudentes maintenant, et qu’elles devraient s’assurer de suivre toutes les directives de l’État.

Bien que l’issue de cette affaire juridique reste à déterminer, l’application de lois anti-conversion dans le domaine de l’éducation menace de renforcer l’oppression des chrétiens indiens. Ces derniers sont déjà contraints de s’inquiéter des lois anti-conversion dans leur vie quotidienne — les autorités ont arrêté six femmes chrétiennes lors d’une fête d’anniversaire chrétienne la semaine dernière. Les menaces juridiques dans le domaine de l’éducation ne feront qu’exacerber ces craintes. Nous prions pour que les chrétiens dans tous les domaines de la vie en Inde soient protégés de l’armement malveillant des lois anti-conversion dans le pays.