1 février 2023 | HRCommittee

Ces derniers mois, nous avons fait état de la profanation et de la démolition des minarets et des dômes de plusieurs mosquées Ahmadiyya au Pakistan, sous la supervision des autorités policières locales.

Aujourd’hui, malheureusement, la CIRH a le regret de signaler une nouvelle profanation d’une mosquée Ahmadiyya et, parallèlement, la dévastation de tombes Ahmadi dans un village appelé Talwandi Musa, district de Gujranwala, Punjab, Pakistan. Une fois encore, cet acte profane a été orchestré par la police locale, dont certains membres se sont déguisés en civils.

Le problème a été créé en raison d’une prière islamique qui est récitée avant d’entrer dans la mosquée et qui était écrite sur la porte d’entrée de la mosquée Ahmadiyya à Talwandi Musa, district de Gujranwala. Les opposants ont réalisé une vidéo de cette prière islamique ainsi que d’autres écrits islamiques sur les tombes des Ahmadiyya et l’ont soumise à la police.

La police est venue à la mosquée Ahmadiyya un jour plus tôt, le 9 septembre 2021. Un ahmadi, M. Mushtaq Ahmad, était présent et la police l’a emmené avec elle. Ils lui ont montré cette vidéo et lui ont demandé d’effacer la prière islamique écrite à l’entrée de la mosquée et toutes celles écrites sur les pierres tombales également, sinon ils déposeront un FIR contre lui. Sur ce, M. Mushtaq leur a demandé de lui laisser un peu de temps pour répondre.

Sur le chemin du retour, M. Mushtaq a fait un rapport à la communauté locale. Le point de vue de la communauté Ahmadiyya était qu’elle ne pouvait pas faire ce qui était demandé, ni laisser des civils le faire.

Vers 9 heures du soir, le SHO a appelé et demandé quelle décision les Ahmadis avaient prise. Ils lui ont demandé de leur donner du temps jusqu’à minuit. Or, vers neuf heures et demie ce jour-là, la police s’est dirigée vers la mosquée à bord de deux de ses véhicules. Des personnes habillées en civil les accompagnaient également. Ils ont d’abord enlevé la prière islamique écrite à l’entrée de la mosquée, puis se sont rendus au cimetière. Là, ils ont enlevé tous les écrits islamiques des pierres tombales. La police a cassé 40 pierres tombales alors que seules celles sur lesquelles il n’y avait pas d’écritures étaient intactes. Ils ont également emporté tous les débris avec eux.

Nous sollicitons votre soutien, ainsi que celui de vos amis et contacts, pour une action puissante visant à demander au gouvernement pakistanais la liberté de religion et la sauvegarde des droits de l’homme fondamentaux. Le monde devrait faire pression sur le gouvernement pakistanais pour qu’il arrête ces coupables afin de sauver l’image de l’Islam et l’image de leur propre pays, qu’ils prétendent être un état démocratique islamique.

Plus important encore, le gouvernement pakistanais doit veiller à ce que tous les citoyens jouissent de la liberté de religion et de l’égalité des droits des citoyens, comme le stipulent l’article 20 de la Constitution pakistanaise, les articles 2 et 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies et les articles 25 et 26 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP).