30 juillet 2022 | International Christian Concern

En septembre, un chrétien d’Égypte pourrait être condamné à cinq ans de prison pour des activités sur les médias sociaux et des documents stockés sur son téléphone. La Cour d’appel des délits mineurs de la Cour économique d’Égypte devrait rendre son verdict lors de sa session du 12 septembre. Cette décision réaffirmera ou annulera la précédente condamnation du chrétien — cinq ans de prison pour « outrage à la religion ». Plus précisément, un tribunal de première instance l’a déclaré coupable en janvier d’« exploitation de la religion pour promouvoir des idées extrémistes ; mépris de la religion islamique ; et transgression des valeurs de la famille égyptienne ».

Les avocats de l’Initiative égyptienne pour les droits de la personne (EIPR), qui ont défendu la cause du chrétien devant les tribunaux, ont souligné l’absurdité des accusations portées contre lui. Ils ont souligné que les actes en question consistaient en du matériel privé et des conversations sur les médias sociaux ; pour commettre les crimes présumés de l’accusé, il faut le faire publiquement et avec intention. Les avocats de Christian ont également contesté la légitimité de sa condamnation, compte tenu des procédures illégales utilisées par les autorités lors de son arrestation, de ses perquisitions, de ses investigations et de son interrogatoire. D’autres failles dans le dossier de l’accusation incluent le recours à des éléments de preuve non vérifiés.

La décision du tribunal du 12 septembre aura de lourdes conséquences sur le plan personnel et public. Sur le plan personnel, la famille de l’homme chrétien sera durement touchée par un verdict de culpabilité. Déjà, alors que l’homme chrétien est pris dans cette bataille juridique insensée, son père souffre et a grandement besoin du soutien de son fils en âge de travailler. Sur le plan public, une décision de culpabilité ouvrirait la porte à d’autres abus de la loi pour cibler les chrétiens dans toute l’Égypte et violer leurs droits à la liberté de croyance et d’expression. Les arguments des deux parties ayant été pleinement exposés devant le tribunal, les observateurs ne peuvent qu’attendre et observer.