11 juin 2021 | Arnaud Bevilacqua | Freedom of Religion and Belief | HRWF
Les évêques catholiques d’Europe ont félicité la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour la récente nomination d’un nouvel envoyé spécial chargé de surveiller la liberté religieuse à l’étranger. Mais ils lui demandent instamment de veiller à ce que le poste soit doté de ressources financières suffisantes pour lui permettre d’accomplir efficacement son travail.
Une ” valeur fondamentale ” de l’UE
Dans une lettre adressée le 2 juin à la présidente, la Commission des épiscopats de l’Union européenne (COMECE) se félicite que l’Europe se concentre à nouveau sur la liberté religieuse, “un droit fondamental et une valeur centrale de l’UE, qui est menacée dans de nombreuses régions du monde”.
Mme Von der Leyen a nommé le nouvel envoyé spécial le 5 mai, comblant ainsi un poste qui était vacant depuis décembre 2019.
Le président de la COMECE, le cardinal Jean-Claude Hollerich SJ du Luxembourg, a déclaré que les évêques étaient particulièrement heureux que le président de la CE ait choisi Christos Stylianides pour ce poste.
Ancien Commissaire européen à l’aide humanitaire et à la gestion des crises, l’eurodéputé chypriote est membre du Parti populaire européen.Le Cardinal Hollerich a noté qu’il a ouvert “de nouveaux espaces pour la coopération avec les Eglises et les organisations confessionnelles dans les activités humanitaires”.
Il a déclaré que cette nomination d’un envoyé spécial “sur la promotion et la protection de la liberté de religion et de croyance” devrait donner “une voix aux individus et aux communautés sans voix dont la liberté de pensée, de conscience et de religion est violée, faisant l’objet d’intolérance, de discrimination et, dans certains cas, même de persécution”.
“Soutien institutionnel et financier”
Mais le cardinal jésuite a déclaré que M. Stylianides aura besoin de “ressources humaines et financières raisonnables et adéquates” afin “d’assumer efficacement sa haute responsabilité”.
Il a exhorté l’UE à donner à l’envoyé tout le soutien dont il a besoin, d’autant plus que la question de la liberté religieuse touche souvent à des questions internes épineuses dans chaque État membre.
Sans pouvoir et sans moyens, Stylianides risque de susciter des espoirs qui ne pourront pas se réaliser.
“C’est pourquoi nous espérons et vous demandons que l’Envoyé spécial de l’UE bénéficie de votre soutien institutionnel et financier pour pouvoir s’acquitter dûment de sa responsabilité”, a déclaré le président de la COMECE.
Il a ajouté que l’UE doit assumer son rôle “en tant que voix pertinente dans le soutien des droits de l’homme et des individus et communautés vulnérables à travers le monde”.
L’année dernière, la COMECE a célébré le 40e anniversaire de sa fondation.
Les membres de son comité permanent seront à Rome du 9 au 11 juin pour rencontrer des représentants du Vatican et la liberté religieuse devrait être l’un des points à l’ordre du jour.
Ils devraient également rencontrer le pape François pendant leur séjour au Vatican.
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