12 février 2021 | Evangeliques.info

L’information a été communiquée par le ministre suisse des Affaires étrangères Ignazio Cassis en visite officielle à Bamako mardi 9 février. La Suisse avait connaissance depuis novembre 2020 de l’existence d’une vidéo « identifiée » des djihadistes revendiquant la mort de la missionnaire Béatrice Stockly, révèle un article du Point publié sur son site le 10 février.

Les circonstances de la mort de la missionnaire, membre d’une société évangélique protestante de Bâle, enlevée à Tombouctou en janvier 2016, étaient restées jusque-là inconnues. Selon les déclarations de l’ex-otage française Sophie Pétronin en octobre 2020, Béatrice Stockly avait été «emmenée derrière une dune « , avant un coup de feu sans jamais réapparaître ensuite.

Des circonstances encore floues

D’après les informations recueillies par nos confrères du journal le Point, « la vidéo évoque « la tentative ratée qui a conduit à la mort de l’otage suisse », et accuse la France, qui combat les djihadistes au Sahel, d’avoir provoqué la mort de la missionnaire helvétique. »

Le ministre suisse des Affaires étrangères Ignazio Cassis en visite à Bamako mardi 9 février a condamné sur Twitter « cet acte cruel. Mes pensées vont maintenant aux parents. » Il a rendu hommage à la Suissesse en plantant un arbre « dans les jardins du bureau de coopération helvétique », avant d’observer une minute de silence, indique ce même article du Point. Son homologue malien, avec qui il s’était pourtant entretenu, a réagi en affirmant le contraire, et n’être en possession d’aucune preuve de la disparition de Béatrice Stockly,  » et que le gouvernement de transition mettait toute son énergie pour tenter de la libérer ».

Victime d’une bavure?

Une hypothèse avait été toutefois avancée par un proche des services de renseignements suisses en octobre dernier au Point Afrique, selon l’article du Point, en déclarant que la missionnaire bâloise s’était « inlassablement » opposée à ses geôliers et qu’elle aurait été exécutée par l’un deux, alors qu’il n’avait pas respecté les ordres. Un autre élément viendrait corroborer cette version, selon le site du Point:  la confirmation, il y a quelques jours, de l’ancien ministre Moritz Leuenberger dans la NZZ am Sonntag, du paiement de rançons par la Suisse, tout comme d’autres pays, pour récupérer ses otages.