Source : Evangeliques.info

16,6% des personnes de confession évangélique ont déclaré avoir vécu une situation de discrimination à cause de leur appartenance religieuse au cours de l’année 2019. C’est ce que rapporte l’OFS dans son enquête.

Plus de 8% des personnes résident en Suisse disent avoir été victime de discrimination en raison de leur appartenance religieuse en 2019. C’est ce que rapporte l’Office fédéral de statistique (OFS) dans son enquête sur la langue, la religion et la culture publiée le 14 décembre. Pour la première fois, la question de la discrimination a été posée. Si les musulmans sont les plus touchés avec 35 % de ses membres en Suisse rapportant avoir été victimes d’une discrimination fondée sur la religion dans au moins une situation concrète, les évangéliques se disent aussi concernés.

Ainsi, 16,6% des personnes de confession évangélique ont déclaré avoir vécu une situation de discrimination à cause de leur appartenance religieuse au cours de l’année dernière. Une situation vécue lors de conversations, mais aussi au travail, à l’école ou en formation, ou lors de la recherche d’un logement.

La moitié des cas déclarés concernent les jeunes

Les évangéliques sont ainsi le troisième groupe religieux comptabilisé se déclarant le discriminé, derrière les communautés musulmanes et les croyants de religions non-chrétiennes hors islam (26%). À titre de comparaison, seuls 4,6% et 6,2% des personnes issues de communautés protestantes ou catholiques déclarent s’être senties discriminées. Enfin, 12,3 % des membres des autres communautés chrétiennes (hors catholiques, protestants et évangéliques) estiment avoir été discriminés. À noter, que la moitié des cas déclarés concernent des jeunes de 15 à 39 ans. 

Autre chiffre intéressant de cette étude de l’OFS, la majorité de la population (55%) déclare prier au moins une fois par année. Paradoxalement, seuls 40% des sondés déclarent croire en Dieu en 2019, contre 46% en 2014. Enfin, près d’un tiers des enfants de moins de 15 ans n’a pas d’appartenance religieuse en 2019, contre un quart cinq ans plus tôt.

L’enquête de l’OFS a été menée par échantillonnage auprès de 13’417 résidents permanents.