1 avril 2021 | Evangeliques.info
La liberté religieuse et la laïcité seront désormais reconnues en République du Soudan. Un accord de principe a été signé le 28 mars entre le gouvernement de transition présidée par Abdel Fattah al Burhan et le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (Splm-N) d’Abdel-Aziz al Hilu.
La déclaration introduit le principe d’impartialité de l’État sur les questions religieuses afin de « consolider la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Soudan.» Les deux parties se sont engagées sur l’« état civil, démocratique et fédéral au Soudan, dans lequel la liberté de religion, la liberté de croyance et les pratiques et cultes religieux doivent être garantis à tous les Soudanais en séparant les identités de la région culturelle, de l’ethnie et de la religion de l’État», selon la Déclaration de principes, indique un article publié le 30 mars sur le site du journal Christianity Today.
Les chrétiens du Soudan représentent 3 à 5 % des 45 millions d’habitants et ils y sont toujours persécutés. Portes Ouvertes place le Soudan au 13e rang des 50 pays où vivre en tant que chrétien est le plus difficile. « Aucune religion ne sera imposée à quiconque et l’État n’adoptera aucune religion officielle, mais sera impartial en termes de questions religieuses et de foi et conscience », souligne par ailleurs ce document. Avant le SPLM-N, trois autres factions rebelles signaient un accord de paix avec le général Abdel Fattah al-Burhan, chef du Conseil souverain en septembre dernier.
Entre satisfaction et prudence
«C’est un excellent pas en avant pour une paix globale dans le pays», a réagi Ezekiel Kondo, archevêque anglican du Soudan. Pour Noha Kassa, diacre à l’église évangélique de Bahri à Khartoum, «cela semble très bien», «mais comme toujours, nous voulons voir la mise en œuvre, pas seulement des mots sur papier.»
L’Armée de libération du Soudan (SLA) de la région, dirigée par Abdel Wahed el-Nur, est le dernier groupe rebelle du pays à parapher l’accord de paix que les trois autres groupes armés avaient signé en septembre dernier. Quelques mois plus tôt, le Soudan abandonnait la peine de mort pour apostasie et les relations avec Israël s’avançaient vers la voie de la normalisation, favorisée par les chrétiens mais controversée auprès de nombreux musulmans.
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