9 septembre 2022 | HRWF

Le 14 août 2022, on a appris que des perquisitions de membres de l’Église Nouvelle Génération avaient eu lieu dans plusieurs régions dans le cadre d’une affaire pénale relevant de l’art. 284.1 du Code pénal de la Fédération de Russie (mise en œuvre des activités d’une organisation non gouvernementale étrangère ou internationale à l’égard de laquelle il a été décidé de déclarer ses activités indésirables sur le territoire de la Fédération de Russie).

Les perquisitions ont notamment eu lieu à Moscou, Kemerovo, Novosibirsk, Chelyabinsk, Sochi et Krasnodar.

Au cours de ces perquisitions, de la littérature religieuse et du matériel informatique ont été saisis.

Selon le pasteur de Kemerovo Andrei Matyuzhov, au moins deux personnes ont été arrêtées.

RIA Novosti a publié une vidéo dans laquelle les forces de sécurité en charge des perquisitions mettent le propriétaire de la maison à terre, face contre terre, tout en effrayant son enfant.

De nombreux médias, qui rendent compte des perquisitions, qualifient la “Nouvelle génération” de “secte” qui soutient le bataillon ukrainien “Azov” interdit en Russie.

Rappelons qu’en 2021, le bureau du procureur général a reconnu les activités de quatre organisations de Nouvelle Génération basées en Lettonie et en Ukraine comme indésirables sur le territoire de la Fédération de Russie. En décembre 2021, les forces de sécurité ont perturbé la conférence pastorale organisée par les pentecôtistes russes à Ramenskoïe, après quoi plusieurs de ses participants ont été poursuivis en vertu de l’art. 20.33 du Code administratif de la Fédération de Russie (participation aux activités d’une organisation non gouvernementale étrangère ou internationale pour laquelle une décision a été prise de déclarer ses activités indésirables sur le territoire de la Fédération de Russie).

Commentaire de HRWF

La répression des églises évangéliques de la “nouvelle génération” est instrumentalisée par les médias russes qui soutiennent la politique de Poutine pour obtenir le soutien de la population russe. L’accusation de “secte dangereuse d’origine occidentale” et les liens supposés avec le bataillon ukrainien Azov ne sont pas à prendre au sérieux en Occident. L’objectif est le rejet de l’Occident par la population orthodoxe russe.