27 décembre 2022 | FSSPX News
La chose peut paraître invraisemblable ou grotesque, mais on ne badine pas avec la loi. Ainsi, une femme a été arrêtée et accusée de « prière mentale » dans une clinique d’avortement.
Isabel Vaughan-Spruce est la directrice de March for Life au Royaume-Uni et une bénévole qui soutient les femmes en situation de grossesse difficile. Elle a été arrêtée par la police dans une clinique d’avortement de Birmingham.
Elle a ensuite été inculpée de quatre chefs d’accusation après avoir déclaré à la police qu’elle priait « peut-être » en silence lorsqu’on lui a demandé pourquoi elle se tenait sur une voie publique près d’un centre d’avortement.
Zones d’exclusion
Une loi adoptée par les autorités de Birmingham criminalise ceux qui sont réputés « se livrer à tout acte d’approbation ou de désapprobation ou tenter d’approuver ou de désapprouver » l’avortement, y compris par « des moyens verbaux ou des écrits, des prières ou des conseils ».
La loi établit également des zones d’exclusion — public space protection order (PSPO) — dans un rayon de 150 m autour des cliniques d’avortement. Mme Vaughan-Spruce a notamment été accusée d’avoir violé cet ordre. La police ne s’est intéressée à elle qu’après qu’une personne se soit plainte qu’elle priait en silence.
Il convient de noter que Mme Vaughan-Spruce ne portait pas de pancarte et qu’elle est restée totalement silencieuse jusqu’à ce que les agents s’approchent d’elle et lui montrent des photos d’elle devant la clinique d’avortement, en lui demandant si elle priait. Il se trouve qu’elle était près de la clinique d’avortement lorsqu’elle était fermée, à trois reprises, et elle dit qu’elle a « peut-être » prié.
Au poste de police, on lui a montré des photos d’elle devant le centre d’avortement. Elle a dit ne pas se souvenir si elle priait à ces moments précis ou si elles ont été prises à des moments où elle était distraite. Elle maintient que toutes ses pensées étaient également pacifiques et imperceptibles et qu’aucune ne devrait être pénalisée.
Dans le cadre des conditions de sa mise en liberté sous caution, il a été demandé à Mme Vaughan-Spruce de ne pas contacter un prêtre catholique local impliqué dans des actions en faveur de la vie, condition qui a été supprimée par la suite. La police a également imposé des restrictions, dans le cadre de sa libération sous caution, l’empêchant de prier en public en dehors de la zone PSPO, affirmant que cela était nécessaire pour prévenir de nouvelles infractions. C’est ahurissant.
Une réaction saine
Mme Vaughan-Spruce a réagi avec force et dignité : « Il est odieusement injuste que j’aie été fouillée, détenue, interrogée et accusée simplement pour avoir prié dans l’intimité de mon cœur. Ce que j’ai fait était loin d’être nuisible : j’exerçais ma liberté de religion. Personne ne devrait être criminalisé pour avoir pensé et prié dans un espace public au Royaume-Uni. »
Elle a ajouté un joli point fort : « Ma foi est une partie fondamentale de mon identité, alors il m’arrive de me tenir debout ou de marcher près d’une clinique d’avortement et de prier. C’est quelque chose que j’ai fait presque chaque semaine au cours des 20 dernières années de ma vie. Je prie pour mes amies qui ont avorté et pour les femmes qui envisagent de le faire elles-mêmes. »
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