25 janvier 2023 | Marco Respinti | Bitter Winter
Le danger des lois sur le blasphème au Pakistan est que ce qu’est le blasphème n’est pas clairement défini. Le 27 décembre, un exemple clair de cette ambiguïté est apparu dans le Sindh.
Un jeune garçon dont seul le pseudonyme, « Love Kumar », a été divulgué, avait disparu le 22 novembre. La famille ne savait pas où il se trouvait jusqu’à ce qu’elle soit informée le 27 décembre qu’il était en prison. Il avait été formellement accusé de blasphème, un crime qui, selon la loi pakistanaise, est passible de la peine de mort.
D’après les messages publiés sur les réseaux sociaux à propos de son cas, notamment par le militant nationaliste exilé du Sind, Zafar Sahito, la religion du garçon n’est pas claire, bien que, selon certains médias, il fasse partie de la minorité hindoue.
Quel est le crime exact du garçon ? Il a posté sur les médias sociaux qu’il se « sentait triste » d’avoir dû subir des décès dans la famille et qu’il était angoissé parce que « nos sœurs sont enlevées de la maison tous les jours », ce qui pourrait bien être une référence à l’enlèvement et à la conversion forcée à l’islam de jeunes filles hindoues au Pakistan.
Le garçon a conclu le post par les mots (en sindhi) « مولا تون ڈایو ظالم آھین اچکلەه جي تنھنجی کیل فیصلن مان », ce qui signifie « Oh Seigneur, tu es la personne la plus cruelle dans tes décisions ! ».
Ce cri d’angoisse et ce sentiment d’être abandonné par Dieu sont une expérience humaine commune, et on en trouve également des exemples dans la littérature mondiale.
Au Pakistan, cependant, cela suffit pour qu’un jeune garçon soit emprisonné et risque très sérieusement d’être condamné à mort pour blasphème.
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