18 mai 2023 | Freedom of Conscience

Un avocat musulman ahmadi a été brutalement agressé à Lalian, au Pendjab.

M. Aamir Munir a été agressé le 13 avril 2023 dans sa chambre à Tehsil Lalian Chiniot, au Pendjab, avec un couperet sur la tête alors que l’agresseur criait et manifestait clairement son intention de tuer M. Aamir Munir. Ce dernier a été grièvement blessé et admis à l’hôpital. M. Munir défend des membres de la communauté accusés de blasphème. L’homme accusé est connu pour être associé à la Madrassa Khatm-e-Nabuwat, qui est bien connue pour ses activités anti-Ahmadiyya. L’agresseur avait déjà attaqué un autre Ahmadi et est reconnu pour sa violence à l’égard de la communauté.

Tout récemment, le conseil du barreau du district de Gujranwala, au Pendjab (Pakistan), a également publié un avis daté du 7 mars 2023 selon lequel, avec effet immédiat, les avocats ahmadis ne seront pas admis au conseil du barreau à moins qu’ils ne signent une déclaration sous serment condamnant le fondateur de la communauté musulmane ahmadiyya comme un menteur et un revendicateur frauduleux de la prophétie.

Voir le rapport d’incident de la CIRH daté du 15 mars 2023.

Nous demandons instamment aux barreaux concernés du monde entier de prendre acte de ces attaques et de veiller à ce que l’État de droit soit respecté et à ce que l’article 10 de la Déclaration universelle des droits de l’homme soit respecté, ce qui signifie que toute personne a droit à un procès équitable. Le droit à un avocat est un élément clé de l’État de droit.

Nous demandons instamment aux avocats de prendre note de cette récente escalade dans le ciblage des défenseurs des droits de l’homme et de l’État de droit au Pakistan afin de persécuter davantage les membres pacifiques de la communauté musulmane Ahmadiyya.

Nous exhortons une fois de plus la communauté internationale à faire pression sur le gouvernement pakistanais pour qu’il honore sa responsabilité d’assurer la protection de tous ses citoyens, de garantir la liberté de pratique religieuse des Ahmadis et de traduire en justice les auteurs de ces attaques vicieuses.

Le gouvernement pakistanais doit également mettre ses lois et ses pratiques en conformité avec les normes internationales, comme le prévoient l’article 2, 18 et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), articles 25 et 26.

Le 13 juillet 2021, les experts des droits de l’homme des Nations unies ont exprimé leur profonde inquiétude face au manque d’attention porté aux graves violations des droits de l’homme perpétrées contre la communauté ahmadiyya dans le monde entier et ont appelé la communauté internationale à maximiser ses efforts pour mettre fin à la persécution continue des Ahmadis.

L’IHRC s’efforce depuis de nombreuses années d’informer le monde des atrocités et des brutalités que les musulmans ahmadis subissent en raison de leur foi.