19 octobre 2021 | Evangeliques.info

La loi contre les conversions forcées au Pakistan a été rejetée le 13 octobre par une commission parlementaire. Ces conversions forcées touchent notamment les jeunes filles chrétiennes et hindoues, issues des minorités religieuses. Le texte, jugé « non islamique », ne sera donc pas présenté au Parlement, rapporte Le Monde dans un article du 15 octobre.

Chaque année dans le pays, elles sont environ 1000 à être capturées, converties à l’islam et mariées sous la contrainte. La plupart sont mineures, et sont mariées à des hommes mûrs. Celles qui réussissent à s’échapper témoignent de viols, d’assujettissement total, voire de torture et de prostitution forcée, selon Le Monde.

« Aucune loi anti-islamique »

Le ministère pakistanais des Affaires religieuses et de l’Harmonie interconfessionnelle avait déjà rejeté la loi à la fin du mois de septembre. Le ministre Noor-ul-Haq Qadri avait déclaré, lors de cette décision, que le texte « se [heurtait] à la charia islamique ». Imran Khan, Premier ministre, avait également affirmé que son gouvernement ne voterait aucune loi anti-islamique. Le rejet de cette loi va cependant directement à l’encontre de la Constitution pakistanaise, dont l’article 20 interdit les conversions religieuses forcées.

« Le rejet du projet de loi par la commission parlementaire reflète clairement la volonté politique du gouvernement de ne pas s’occuper de la sécurité et de la protection des non-musulmans au Pakistan », constate Michelle Chaudhry, présidente de la Cecil & Iris Chaudhry Foundation, ONG qui lutte contre les injustices.