16 février 2023 | Human Rights Committee
Des tombes ahmadies ont une nouvelle fois été profanées et vandalisées lors d’une attaque « malveillante et insensée » menée par des éléments d’autodéfense au Pakistan.
Les persécutions à l’encontre des Ahmadis se sont intensifiées ces derniers temps, la CIRH ayant signalé des incidents quasi quotidiens contre le groupe minoritaire. Le vandalisme dans les cimetières est une tactique privilégiée de l’élément anti-Ahmadi au Pakistan depuis des années. Cette tactique honteuse signifie que les ahmadis ne sont pas à l’abri des persécutions, même après leur mort.
Le 22 janvier 2023 à minuit, des inconnus ont profané des tombes Ahmadiyya au 89 GB Ratan, Faisalabad. Ils ont pénétré dans le cimetière Ahmadiyya en coupant les fils barbelés.
Ensuite, ils ont essayé de brûler les cercueils et d’autres articles dans le magasin. Une attaque similaire a eu lieu le 20 novembre 2022 dans le même cimetière où des inconnus ont enlevé les pierres tombales de trois tombes Ahmadiyya. L’incident a été signalé à la police, qui n’a pas enregistré de rapport d’enquête.
C’est la troisième fois que cet acte odieux est signalé à la police, mais rien n’en ressort. Les tombes ont été profanées et même les cercueils en bois ont été incendiés. Faisalabad semble déjà être en proie à des crimes haineux en raison du soutien de la police : les minarets de deux lieux de culte ont été démolis par la police qui a éteint les lumières dans le village, puis elle a enlevé les minarets à Adhwali.
Des ahmadis ont été attaqués et ont essuyé des tirs, mais la police a enregistré des plaintes contre des ahmadis à 89 Ratan. Deux ahmadis ont été arrêtés pour avoir sacrifié des chèvres. La communauté musulmane ahmadie a envoyé des courriels aux autorités supérieures concernant le rôle de la police à Faisalabad, mais en vain.
Il faut à tout prix mettre un terme à ce phénomène et l’étouffer dans l’œuf pour que les auteurs de ces actes soient immédiatement traduits en justice. Malheureusement, il n’y a pas de solution simple car le gouvernement et les autorités encouragent ce comportement. Il faut les arrêter et les décourager d’utiliser des tactiques faciles pour obtenir un gain politique.
Nous exhortons une fois de plus la communauté internationale à faire pression sur le gouvernement du Pakistan pour qu’il honore sa responsabilité de fournir une protection à tous ses citoyens, de garantir la liberté de pratique religieuse aux Ahmadis et de traduire en justice les auteurs de ces attaques vicieuses. Le gouvernement pakistanais doit également mettre ses lois et ses pratiques en conformité avec les normes internationales, conformément aux articles 2 et 18 et aux articles 25 et 26 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP).
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