3 juin 2022 | Persecution.org
Le groupe armé État islamique dans la province d’Afrique de l’Ouest (ISWAP) a revendiqué la responsabilité d’une explosion qui a tué ou blessé 30 personnes sur un marché où l’on vendait de l’alcool dans l’État de Taraba, dans l’est du Nigeria. Cette attaque marque une expansion de la zone où le groupe affilié à l’ISIS opère dans le pays.
L’attaque a eu lieu le mardi 20 avril dans la ville rurale d’Iware. La police locale a initialement déclaré que trois personnes avaient été tuées et 19 blessées. Elle n’a pas pu être atteinte jeudi pour commenter la revendication de l’ISWAP ou le nombre de victimes.
Dans une déclaration publiée mercredi en fin de journée sur un canal de messagerie Telegram utilisé par ISWAP, le groupe a décrit ceux qui ont fait exploser la bombe sur le marché comme des “soldats du califat dans le centre du Nigeria”.
Le communiqué indique que l’attaque a frappé “un rassemblement de chrétiens infidèles” et se félicite que le lieu où l’on pouvait acheter de l’alcool ait été détruit.
Le nord-est du Nigeria est en proie à des rébellions depuis plus d’une décennie. Pourtant, à l’extrémité orientale de la région centrale du Nigeria, Taraba n’a jamais connu de telles violences auparavant.
Dans tout le Nigéria, la nation la plus peuplée d’Afrique, on observe une augmentation de la criminalité et de la violence, exacerbée par les difficultés économiques causées par la pandémie de COVID-19.
Les vols à main armée sont fréquents et les enlèvements contre rançon sont de plus en plus courants. Dans le nord-ouest du pays, on a assisté à des enlèvements massifs d’enfants dans les écoles et à des attaques aveugles de villes et de villages par des bandes armées.
Toutefois, la crise sécuritaire la plus grave et la plus longue reste celle du nord-est, où Boko Haram et l’ISWAP, qui s’est détaché du premier, ont tué, enlevé et pillé à grande échelle en luttant contre l’armée nigériane.
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