13 février 2022 | International Christian Concern
Les terroristes de Boko Haram ont enlevé 17 jeunes filles dans la région de Chibok, dans l’État de Borno, le jeudi 20 janvier.
Le groupe affilié à ISIS a fait une déclaration vendredi dans laquelle il revendique l’attaque, ajoutant qu’il a tué « de nombreux chrétiens », incendié deux églises et brûlé deux maisons.
Le témoin oculaire et leader local Hassan Chibok a détaillé l’attaque lors d’une interview avec l’Associated Press. « Les militants ont pris pour cible une église et des chrétiens lorsqu’ils ont pris d’assaut Pemi jeudi », a-t-il déclaré. « Ils tiraient sporadiquement après avoir encerclé la communauté. Certains ne pouvaient pas avoir accès pour s’échapper, alors ils ont enlevé 17 filles. »
Un porte-parole de l’armée nigériane, Onyema Nwachukwu, a déclaré à AP que les insurgés étaient « désespérés » d’accroître leur influence.
« Ayant été épuisés par nos troupes, l’imbroglio dans leurs rangs et la reddition massive de Boko Haram, les terroristes, dans un geste désespéré, se lancent dans une campagne de recrutement pour étayer leurs forces avec des enfants soldats, qu’ils pourraient facilement endoctriner, manipuler et gérer financièrement à peu de frais », a déclaré Nwachukwu.
Les communautés chrétiennes de Chibok sont confrontées à une persécution continue depuis 2014, date à laquelle près de 300 écolières ont été enlevées par Boko Haram.
Le groupe terroriste islamique a tué des dizaines de milliers de chrétiens au Nigeria et déplacé des millions de personnes dans le but de se débarrasser de l’influence occidentale et d’imposer la stricte charia islamique. Ils s’en prennent à ceux qui ne partagent pas leur interprétation radicale de l’islam, attaquant souvent des villages et convertissant de force les chrétiens, les autres minorités religieuses et les nombreux musulmans qui, selon eux, n’adhèrent pas correctement aux enseignements de Mahomet. Bien que l’armée nigériane insiste sans cesse sur le fait que le groupe a été vaincu, les attaques se poursuivent.
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