15 mars 2022 | Nigerian tribune

CERTAINES organisations musulmanes ont salué l’approbation du hijab comme élément du code vestimentaire pour le personnel féminin de la police dans le pays.

Ces organisations, dont le Muslim Media Watch Group of Nigeria (Groupe de surveillance des médias musulmans du Nigeria — MMWG), l’Association des diplômés musulmans de l’Université d’Ibadan (UIMGA), Muslim Rights Concern (Les droits des musulmans — MURIC), Muslim Media Practitioners of Nigeria (Praticiens musulmans des médias du Nigeria — MMPN) et le National Council of Muslim Youth Organisations (Conseil des organisations de jeunesse musulmanes — NACOMYO), ont félicité l’inspecteur général de la police, Usman Alkali Baba, d’avoir répondu aux attentes des femmes officiers et des membres de la police au Nigeria.

Les groupes ont également condamné l’opposition de certains individus à la décision de l’IGP, se demandant pourquoi ils s’opposeraient à une mesure conforme aux droits humains fondamentaux.

Le MMWG, dans une déclaration de son coordinateur national, Alhaji Abdullahi Ibrahim, a décrit cette politique comme un « pas dans la bonne direction ».

Selon le groupe, le nouveau code vestimentaire amélioré pour les femmes dans la police place désormais la police nigériane au même niveau que ses homologues du monde entier.

Il a appelé « les chrétiens ouverts d’esprit et véritablement religieux, qui sont nos frères et sœurs, à ne pas permettre à ceux qui sont mal motivés parmi eux de mettre les musulmans et les chrétiens sur une trajectoire de collision pour leurs propres motifs égoïstes, car nous devons rester une entité indivisible au Nigeria, quelles que soient nos différences religieuses, ethniques et culturelles ».

Par ailleurs, l’UIMGA a déclaré qu’elle était d’accord avec les autorités policières, affirmant que l’approbation était conforme aux meilleures pratiques mondiales.

Une déclaration du président national de l’association, Alhaji Imran AbdulMajeed, a déclaré : « Nous notons que les pays civilisés qui valorisent les droits de l’homme et la liberté de religion ont depuis longtemps approuvé ce code vestimentaire. Il est notoire que les États-Unis et le Royaume-Uni font partie de cette catégorie.

« Le port du foulard sous le béret n’a aucun effet négatif sur l’exercice des fonctions des policières et ne les rend pas non plus désordonnées. Nous ne considérons pas cette approbation comme un cadeau aux seuls musulmans, car les deux principales religions du Nigeria (l’islam et le christianisme) enjoignent à leurs adeptes de se couvrir la tête en public. C’est pourquoi on ne peut jamais voir une photo montrant Marie, la mère de Jésus, sans couvre-chef. »

« Si une femme s’habille conformément au code vestimentaire approuvé, cela ne porte en aucun cas atteinte au droit d’une autre femme. Nous saluons le courage de l’inspecteur général de la police, qui s’est engagé sur la voie de l’honneur, conformément aux meilleures pratiques internationales. Le nom de l’IGP a été écrit en lettres d’or.

« Nous appelons donc toutes les autres agences de sécurité et organisations en uniforme à imiter l’audace de l’inspecteur général dans cette bonne direction. »

Le MURIC, dans sa propre réaction contenue dans une déclaration signée par le président de sa section de l’État d’Akwa Ibom, Ustadh Jibril Ayu-Akpanim, a déclaré : « Nous félicitons toutes les policières musulmanes du Nigeria pour leur liberté nouvellement acquise.

« Les Nigérians ont vu beaucoup d’entre elles dans les rues portant le hijab avec leur uniforme ces derniers jours. Elles sont impressionnantes, fantabules, fantasmagoriques et fantaslamiques. Nous les exhortons à continuer à l’utiliser. Sans une décision de justice, aucun avocat, d’où qu’il vienne, ne peut les obliger à le retirer. Pas même un SAN ».

De même, la section de l’État d’Oyo du MMPN a décrit l’approbation de l’IGP comme un développement bienvenu, affirmant qu’il apporterait la diversité religieuse sur le lieu de travail pour une production et un professionnalisme optimaux.

Cette déclaration a été faite dans un communiqué publié à Ibadan, dans l’État d’Oyo, après la réunion mensuelle de l’association, qui s’est tenue à la station zonale d’Ibadan de la Federal Radio Corporation of Nigeria (FRCN).

Le MMPN, dans le communiqué signé par son président, Alhaji Ridwan Fasasi, a noté que ce développement était conforme aux meilleures pratiques internationales.

Dans la même veine, NACOMYO a félicité les autorités policières pour l’introduction du « nouveau code vestimentaire amélioré » pour les femmes policières.

Dans une déclaration faite à Abuja mercredi, signée par le président national, Malam Sani Suleiman Maigoro, et le secrétaire général national, Alhaji Mas’ud Akintola, l’organisation a applaudi cette initiative « qui vise, entre autres, à tenir compte des particularités et des divers contextes ethno-religieux et culturels des policières nigérianes, originaires des 36 États de la fédération et des 774 zones de gouvernement local ».