30 juin 2022 | Evangeliques.info
Les autorités cherchent les auteurs, mais la population justifie le meurtre. Une étudiante chrétienne a été lapidée à mort le 12 mai dans le nord-ouest du Nigeria, après avoir posté un message jugé blasphématoire sur WhatsApp.
Deborah Samuel Yakubu, étudiante chrétienne, a été lapidée à mort le 12 mai par ses camarades pour avoir posté un message sur le réseau WhatsApp, jugé blasphématoire et « offensant envers le prophète Mahomet ». La vidéo du meurtre, après lequel les étudiants ont brûlé le corps de la jeune femme, circule copieusement sur les réseaux sociaux. La police a déjà indiqué avoir arrêté deux hommes, et cherche à identifier tous ceux qui apparaissent sur la vidéo, relate l’AFP le 14 mai. La mise à mort a eu lieu dans l’état de Sokoto, dans le nord-ouest du Nigeria.
« Nous ne devrions pas être critiqués pour avoir traité nos griefs nous-mêmes »
Cependant la population locale, qui légitime cet acte, s’oppose radicalement à la poursuite de l’enquête. Des centaines de jeunes musulmans ont ainsi manifesté à Sokoto le 14 mai, exigeant que la police cesse la traque, réclamant la libération des deux suspects. Certains aussi se sont rendus jusqu’au palais du sultan de Sokoto Sa’ad Abubakar, qui avait ordonné que les coupables soient traduits en justice. Cet homme représente la plus haute figure islamique au Nigeria.
Sur Twitter, Ibrahim Maqari, imam de la mosquée nationale d’Abudja, a écrit le 13 mai : « Tout le monde devrait savoir que nous, les musulmans, avons des lignes rouges à ne pas franchir. La dignité du Prophète est au premier rang de ces lignes rouges. Si nos griefs ne sont pas correctement traités, nous ne devrions pas être critiqués pour les avoir traités nous-mêmes. »
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