Les résultats de l’Index Mondial de Persécution des chrétiens, publiés par l’ONG Portes Ouvertes viennent de sortir. Alors que plus de 340 millions de chrétiens sont fortement persécutés ou discriminés dans le monde en raison de leur foi, on observe une intensification de la violence à leur encontre. Entre la surveillance d’État, l’extrémisme religieux et la Covid-19, la persécution des chrétiens s’accroît encore.
La liberté religieuse asphyxiée par la pandémie de la Covid-19
Les minorités chrétiennes persécutées ont dû faire face à des violences sans précédent et une plus grande discrimination. La crise de la Covid-19 a confirmé et amplifié les tendances que nous voyons émerger depuis plusieurs années. Dans plus de 10 pays en Asie et en Afrique, les chrétiens n’ont pas eu accès à l’aide alimentaire mise en place dans le cadre de la Covid-19. Les chrétiens persécutés ont été encore plus fragilisés à tous les niveaux (santé, sécurité, pauvreté…) dans les pays affectés par le virus. La Covid-19 a permis aux persécuteurs de renforcer leur contrôle et leurs actions violentes sur les minorités chrétiennes. Au Nigéria, le nombre de chrétiens tués a explosé pendant le confinement.
La surveillance d’État : zoom sur la Chine
Le régime chinois (rang 17, précédent 23) cherche à surveiller et à contrôler tous ses citoyens par le biais d’un système de « crédit social ». Les chrétiens sont visés parce qu’ils prient leur Dieu, ce qui va à l’encontre de la doctrine du parti communiste. Son introduction a accru la pression sur les églises enregistrées et non enregistrées. Les caméras équipées d’un logiciel de reconnaissance faciale sont obligatoires lors des services religieux et il est interdit aux enfants comme aux adolescents d’y assister. Les croix et les dix commandements bibliques doivent céder la place aux images de Xi Jinping et aux slogans de propagande du parti. Au moins 3080 églises et locaux à usage religieux supplémentaires ont été fermés, attaqués ou détruits. Une version de Bible « corrigée » selon les valeurs socialistes fondamentales est en élaboration. Les églises n’ont été autorisées à rouvrir après la pandémie de covid-19 qu’à condition qu’elles fassent l’éloge du gouvernement dans sa lutte victorieuse contre le virus. Depuis 2018, sous le règne de Xi Jinping, le pays est passé du 43e au 17e rang de l’Index.
L’extrémisme religieux : l’Inde, un triste cas d’école

Sous le gouvernement nationaliste hindou du Premier ministre indien Modi (rang 10), la violence contre les chrétiens reste extrêmement forte ; ils sont soumis à une très forte pression dans tous les domaines de la vie. Il arrive régulièrement que des foules vandalisent des églises et s’attaquent à des familles chrétiennes dans les villages. Le nombre d’attaques violentes contre les chrétiens signalées chaque année a été multiplié par cinq depuis 2014. Le gouvernement a imposé des restrictions légales massives au financement des ONG par des fonds étrangers.

Résultats et Infographies disponibles en libre téléchargement.