31 août 2020 | Evangeliques.info

Samedi 29 août au matin, plusieurs tags anti-chrétiens et insultants ont été relevés par le personnel à l’ouverture de la librairie chrétienne CLC, située Quai Tilsitt dans le 2e arrondissement de Lyon. Les faits se sont déroulés dans la nuit de vendredi à samedi. Sur les vitrines on pouvait apercevoir des inscriptions telles que « Le christianisme est une secte qui a réussi », « Là-haut, Dieu n’existe pas… », ou, encore, le dessin du Christ tagué sur une croix chrétienne, suivi d’une insulte.

Le Conseil national des évangéliques de France (CNEF) a réagi dimanche matin par ce tweet : « Il s’agit là d’une attaque contre la liberté de religion : sommes-nous toujours libres de croire en Dieu en France ? »,  « Le ministre de l’Intérieur va-t-il réagir comme il a réagi à la tentative d’incendie d’une mosquée il y a quelques jours ? »

Samedi, le Préfet Pascal Mailhos a fermement condamné cet acte samedi et assuré de son soutien la communauté chrétienne, sur le compte Twitter de la préfecture du Rhône. Des actes également condamnés par le maire de Lyon Grégory Doucet (EELV) et Hafiz Chems-eddine, le recteur de la Grande Mosquée de Paris.

Déjà des actes de vandalisme par le passé

Si la librairie a déjà connu des actes de vandalisme par le passé, le responsable de la librairie confiait n’avoir jamais atteint cette extrémité, d’après nos confrères du journal Le Progrès sur leur site :  « C’est récurrent, des inscriptions de ce type, nous en avons tous les mois mais là, cela m’a surpris, il y en a sur toutes les vitrines. (…) Cela vise aussi bien les catholiques que les autres branches du christianisme. En fait, c’est tous ensemble que nous sommes visés […]. On vit avec, mais là, cela passe les limites ».

Isabelle Marczak, assistante du directeur général du groupe CLC, en déplacement à Lyon ce jour-là précise, dans ce même article : « C’est choquant de voir cela en France, la liberté religieuse est quelque chose d’assez fort en France. Il est important de rester dans le respect des convictions de chacun. Ici, on mélange un peu tout. Il y a des attaques sur la foi, une inscription un peu homophobe aussi… C’est agressif ».

Les responsables interreligieux montent au créneau

Face à la multiplication d’actes anti-religieux, un collectif de responsables interreligieux lyonnais, appelé le G9, envisage un droit de réponse sous la forme de tribune à paraître prochainement dans un grand média national. L’objectif est clair : « dénoncer ces actes et interpeller les autorités publiques à la vigilance citoyenne », confie Erwan Cloarec, le pasteur de l’Église évangélique baptiste de Lyon, l’un des participants du collectif du G9. Celui-ci est constitué de sept responsables chrétiens et deux autres de confession juive et musulmane.

Pour rappel, deux mosquées de la Métropole de Lyon ont été la cible d’incendies criminels courant août. Des tags antisémites ont été découverts dans le 5ᵉ arrondissement Lyon. Enfin à Givors, le nouveau maire Mohamed Boudjellabade a reçu le 21 août dernier, un courrier anonyme contenant des insultes racistes et des menaces de mort.