Washington, DC – 5 décembre 2019, | USCIRF

La Commission américaine pour la liberté de religion internationale  (USCIRF) a condamné les arrestations massives de baha’ìs en Iran au milieu des manifestations nationales contre le gouvernement. Depuis le 27 novembre, le gouvernement iranien a arrêté au moins 11 bahà’ìs à Ispahan et au Khuzestan, fouillé leurs maisons et confisqué des objets personnels.

« Il est consternant que le gouvernement iranien continue de viser la communauté bahà’ìe plutôt que de répondre aux demandes de son peuple, » a déclaré, commissaire de l’USCIRF, Gary Bauer. « Jusqu’à ce que l’Iran mette fin à la répression, au harcèlement et à l’arrestation des bahà’ìs et d’autres minorités religieuses, le département du Trésor américain devrait continuer à sanctionner des responsables comme Mohammed Golpayegani qui sont complices de la persécution systématique des communautés religieuses. »

« J’appelle le gouvernement iranien à libérer tous les membres détenus de la communauté bahà’ìe et d’arrêter d’emprisonner des citoyens qui revendiquent pacifiquement leur droit à la liberté de religion et de conviction tel que consacré par le droit international », a déclaré le vice-président de l’USCIRFGayle Manchin. « Le Congrès devrait continuer à soutenir et à assurer la mise en œuvre exécutive de l’amendement bipartite Lautenberg pour réinstaller les minorités religieuses iraniennes persécutées aux États-Unis. »

Comme indiqué dans le chapitre du rapport annuel 2019 de l’USCIRF sur l’Iran, le gouvernement de ce pays considère la foi bahà’ìe comme une « secte déviante » hérétique dont les membres sont de facto des apostats. Après le déclenchement des protestations contre la décision du gouvernement de mettre fin aux subventions de carburant, le gouvernement a coordonné un arrêt quasi total d’une semaine de l’accès à Internet et a tué plus de 200 personnes. Plus tôt cette année, le ministère des  Renseignements a convoqué et interrogé 32 bahà’ìs à Karaj, tandis que le gouvernement a également fermé des entreprises bahà’ìes et empêché des étudiants bahà’ìs de s’inscrire dans les universités publiques. L’Iran a arrêté des membres des conseils municipaux d’Ispahan et de Shiraz qui se sont exprimés au nom de leurs électeurs bahà’ìs arrêtés.

Les bahà’ìs constituent la plus grande communauté religieuse minoritaire non musulmane en Iran et au moins 75 bahà’ìs languissent dans les prisons iraniennes en raison de leurs convictions religieuses.