13 juillet 2021  | Washington, DC | USCIRF

La Commission des États-Unis pour la liberté religieuse internationale (USCIRF) a dénoncé la détention de chefs religieux lors de manifestations nationales à Cuba, les plus importantes depuis des décennies.

“Les autorités cubaines détiennent des chefs religieux simplement pour avoir manifesté pacifiquement et demandé un plus grand respect des droits de l’homme”, a déclaré James W. Carr, commissaire de l’USCIRF. “Les principales préoccupations en matière de droits de l’homme à Cuba sont les violations continues et systématiques de la liberté de religion, qui incluent l’intimidation et le harcèlement persistants des chefs religieux. L’USCIRF demande instamment aux États-Unis d’imposer des sanctions ciblées aux agences et aux fonctionnaires du gouvernement cubain responsables de graves violations de la liberté religieuse.”

En réponse aux appels à une plus grande liberté et au soulagement des crises économique et COVID-19 de Cuba, les autorités ont intensifié leur répression violente contre les manifestants. Parmi les personnes qui auraient été interpellées figurent Yeremi Blanco et Yarian Sierra, deux pasteurs de la Mission baptiste boréale de Matanza, ainsi que le révérend Yusniel Pérez Montejo, de la Convention baptiste orientale. En outre, les autorités auraient agressé le père Castor José Álvarez Devesa et l’auraient détenu au secret à Camagüey. Le père Álvarez a reçu des réactions négatives pour ses critiques du régime cubain et ses appels à une plus grande liberté religieuse à Cuba, notamment dans une lettre ouverte de 2018 adressée au président de l’époque, Raúl Castro. Le père Álvarez a été libéré par la suite.

“L’USCIRF appelle le gouvernement cubain à libérer immédiatement les dirigeants religieux qu’il détient”, a déclaré Anurima Bhargava, commissaire de l’USCIRF. “Nous dénonçons dans les termes les plus forts le possible recours à la violence contre le prêtre Álvarez, qui a longtemps été un fervent défenseur de la liberté religieuse à Cuba.”

Dans son rapport annuel de 2021, l’USCIRF a recommandé au gouvernement américain de placer à nouveau Cuba sur sa liste de surveillance spéciale. Dans ce rapport, l’USCIRF a fait part de ses préoccupations concernant le déni de la liberté de religion pour les militants des droits de l’homme, les journalistes indépendants et les manifestants, en particulier à la suite des manifestations qui ont débuté en novembre 2020 et qui réclamaient une plus grande liberté d’expression à Cuba.