3 juillet 2022 | Persecution.org
Le président sri-lankais Gotabaya Rajapaksa a nommé Ranil Wickremesinghe au poste de Premier ministre, suite à la démission de l’ancien Premier ministre Mahinda Rajapaksa. Des manifestations pacifiques ont eu lieu ces derniers mois, critiquant le gouvernement et demandant la démission des dirigeants. Les partisans du gouvernement ont attaqué ces manifestations, montrant clairement qui sont les acteurs injustes. La pression exercée par les masses agitées a peut-être influencé la démission de l’ancien Premier ministre, mais elle semble n’avoir aucune incidence sur le président, qui a nommé Wickremesinghe malgré le mépris du public.
Le cardinal Ranjith, un nom familier pour ceux qui sympathisent avec la situation critique du Sri Lanka, a fait une annonce la semaine dernière décrivant la décision comme étant « en complète opposition avec la volonté et les aspirations du peuple ». Le cardinal fait référence au fait que M. Wickremesinghe a été battu dans les urnes, mais qu’il occupera le poste de Premier ministre pour la sixième fois. L’Église n’est pas la seule organisation religieuse à s’indigner de cette nomination ; le Vénérable Omalpe Sobhitha Thera, moine bouddhiste, l’a qualifiée d’inconstitutionnelle et de ne servant qu’à protéger la famille Rajapaksa au pouvoir : « Le gouvernement intérimaire devrait être établi sous la direction d’une personne qui a la volonté du peuple. Cette nomination est une mesure prise pour protéger les Rajapaksas. »
La tendance à l’unification des différentes institutions religieuses se poursuit au Sri Lanka. Dimanche dernier, au milieu du chaos et de l’injustice, des membres des religions chrétienne et islamique se sont joints aux bouddhistes pour célébrer le Vesak (jour du Bouddha). Des religieuses catholiques et des musulmans ont aidé à préparer les festivités et la nourriture, le tout au nom de l’unité. Le cardinal Ranjith a fait une apparition et a proclamé : “Que le grand message prêché par le Seigneur Bouddha au monde sur le pouvoir spirituel soit encore renforcé dans le pays.” Notre combat chrétien n’est pas contre l’islam ou le bouddhisme, il est contre l’injustice, l’intransigeance et la haine. Nous prions pour toutes les personnes pacifiques du Sri Lanka.
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