23 mai 2022 | Article 18
La Commission américaine pour la liberté religieuse internationale (USCIRF) a une nouvelle fois recommandé au Département d’État de redésigner l’Iran comme un pays particulièrement préoccupant (CPC) en raison de « violations systématiques, continues et flagrantes de la liberté religieuse ».
Dans son dernier rapport annuel, publié aujourd’hui, le groupe indépendant et bipartisan a déclaré que la liberté religieuse en Iran « est restée faible » en 2021.
Dans la section consacrée à l’Iran, le rapport indique que le gouvernement iranien « a continué d’arrêter, d’inculper, de condamner et d’emprisonner des dizaines de chrétiens, notamment pour “propagande contre le régime” ».
À titre d’exemple, il cite :
- L’inculpation et la condamnation de trois chrétiens convertis en vertu de l’article 500 modifié du Code pénal à cinq ans de prison pour « activité déviante » qui « contredit ou interfère avec la loi sacrée de l’Islam ».
- Le maintien en prison de Yousef Nadarkhani, prisonnier d’opinion de l’USCIRF, pour avoir « agi contre la sécurité nationale » et « promu le christianisme sioniste », bien que le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire ait déclaré que sa détention constituait une violation du droit international.
- Le rejet de l’appel du chrétien converti Sam Khosravi, condamné à une peine privative de liberté pour « propagande contre l’État », quelques mois seulement après que lui et son épouse Maryam se soient vu signifier qu’ils devaient renoncer à la garde de leur fille « en raison de leurs convictions religieuses ».
- La détention d’Ebrahim Firouzi, un chrétien converti en exil, pour « insulte au sacré », et l’absence d’abandon des poursuites à son encontre, malgré sa libération après une grève de la faim.
- La condamnation et l’emprisonnement du chrétien Hamed Ashoori pour « propagande contre l’État ».
- La décision de la Cour suprême selon laquelle neuf chrétiens convertis n’auraient pas dû être condamnés à cinq ans de prison pour des motifs liés à la sécurité.
Le rapport attire également l’attention sur les violations des droits des bahá’ís, des soufis, des sunnites et des athées, ainsi que sur la « propagation continue de l’antisémitisme » et le dénigrement de la foi yarsani, tout en ne la reconnaissant pas comme distincte et séparée de l’islam chiite.
En plus de redésigner l’Iran comme un CPC, l’USCIRF a déclaré que le Département d’État devrait :
- Sanctionner les « agences gouvernementales et les fonctionnaires responsables de graves violations de la liberté de religion ».
- Soulever la question de la liberté religieuse et des autres violations des droits dans les « négociations bilatérales et multilatérales avec l’Iran ».
- « Exercer une pression multilatérale sur l’Iran pour améliorer les conditions de la liberté religieuse.
- « Faire pression pour la libération de tous les prisonniers de conscience religieux ».
Elle a ajouté que le Congrès américain devrait « autoriser à nouveau l’amendement Lautenberg, qui aide les minorités religieuses iraniennes persécutées, cherchant à obtenir le statut de réfugié aux États-Unis, et exercer une surveillance pour garantir sa mise en œuvre ».
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