31 mars 2023 | Freedom of Conscience
Le monde entier sait désormais que les membres de la communauté musulmane Ahmadiyya au Bangladesh ont subi d’horribles brutalités de la part d’un clergé musulman extrémiste et terrorisant qui a détruit des propriétés Ahmadiyya, tué de jeunes Ahmadi, détruit et incendié un grand nombre de maisons d’habitation et de locaux commerciaux.
Au cours de ces attaques, Jahid Hasan, un jeune homme d’environ 25 ans, a été agressé et abattu à mort alors qu’il tentait de protéger le site de la convention. Outre les maisons et les magasins, une mosquée Ahmadiyya locale de Darul Wahid Mohalla et une clinique médicale et un laboratoire Ahmadiyya ont été incendiés et réduits en cendres.
L’IHRC a reçu de sources fiables des informations faisant état d’attaques imminentes contre les centres Ahmadiyya de Nasirabad, Kafuria, Islam Ganj et Borchor au Bangladesh, le vendredi 10 2023.
189 maisons et 50 magasins ont été incendiés. Les musulmans ahmadis ont été attaqués pendant trois nuits ; des couteaux et des barres de fer ont été utilisés pendant les attaques et les ahmadis n’ont pas pu dormir en paix. Plus de 100 ahmadis ont été blessés et quatre ont été transportés d’urgence à l’hôpital dans un état critique ; les femmes n’ont pas été épargnées et beaucoup ont subi des blessures mineures. Il est particulièrement tragique que l’attaque ait eu lieu en plein jour, sous les yeux de la police.
La communauté musulmane ahmadiyya du Bangladesh organise chaque année sa convention annuelle et, chaque année, les autorités chargées de l’application de la loi et les forces de sécurité du Bangladesh garantissent aux Ahmadis une convention pacifique. Cependant, très souvent, alors que les Ahmadis ont besoin de sécurité pour leur convention, les autorités font preuve d’une indifférence totale, donnant au clergé extrémiste l’occasion d’inciter à la violence publique contre les musulmans ahmadis.
Il y a quelques années, le site de la convention a été entièrement brûlé par des vandales extrémistes et cette année, la convention a été attaquée de manière effroyable et non seulement la structure a été détruite, mais les membres de la communauté ont été impitoyablement assassinés et torturés. Cette flambée de violence s’est poursuivie jusqu’à ce jour. Depuis trois jours, les musulmans ahmadis du Bangladesh ne connaissent pas la paix. Le clergé a la liberté de se déplacer, de s’adresser à des groupes de vandales et de les inciter à attaquer et à tuer des Ahmadis. Il s’agit d’une évolution très tragique qui ne peut que détruire la paix de tous, non seulement des musulmans ahmadis, mais aussi des adeptes d’autres religions.
Nous demandons instamment à la communauté internationale d’insister auprès du gouvernement du Bangladesh pour qu’il contrôle et empêche cet extrémisme et ce terrorisme d’échapper à tout contrôle. Les pays qui n’ont pas mis fin à cette violence religieuse et n’ont pas contrôlé leurs chefs religieux extrémistes ont fini par détruire la paix et l’harmonie dans la société et le pays tout entier en souffre.
L’extrémisme est un mal qui ne connaît pas de frontières. Il se répand comme une traînée de poudre et le gouvernement doit prendre des mesures immédiates pour l’arrêter, faute de quoi il créera des problèmes colossaux pour la sûreté et la sécurité de la nation tout entière.
Nous demandons instamment aux communautés mondiales d’insister auprès du gouvernement du Bangladesh pour qu’il prenne d’urgence les mesures appropriées afin d’assurer la sécurité des membres de la communauté ahmadiyya au Bangladesh et de veiller à ce que les incidents catastrophiques qui se sont produits ces derniers jours ne se répètent jamais et que le gouvernement dédommage dûment les victimes de cette violence tragique.
Le 13 juillet 2021, les experts des droits de l’homme des Nations unies ont exprimé leur profonde inquiétude face au manque d’attention porté aux graves violations des droits de l’homme perpétrées contre la communauté ahmadiyya dans le monde entier et ont appelé la communauté internationale à redoubler d’efforts pour mettre fin à la persécution persistante des Ahmadis.
Une fois de plus, nous demandons instamment à la communauté internationale d’insister auprès du gouvernement du Bangladesh pour qu’il honore sa responsabilité, qu’il assure une protection efficace et la liberté de pratique religieuse aux Ahmadis, qu’il prenne des mesures juridiques énergiques pour que les cerveaux et les auteurs de ces attaques vicieuses soient traduits en justice, et qu’il mette la mise en œuvre de ses lois et de ses pratiques en conformité avec les normes internationales telles qu’ordonnées par l’article 20 de la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies (articles 2 et 18) et par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) (articles 25 et 26).
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