5 mars 2022 | Article Eighteen
Le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme en Iran a réitéré sa « préoccupation » face à la « répression continue des minorités religieuses » par le régime, notamment l’arrestation de chrétiens « pour la pratique de leurs croyances ».
Dans son dernier rapport, publié avant la 49e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies qui se tiendra à la fin du mois, Javaid Rehman mentionne spécifiquement l’arrestation d’au moins 53 chrétiens entre le 1er janvier et le 1er décembre de l’année dernière « pour la pratique de leurs croyances religieuses ».
Il souligne également la « fermeture forcée des lieux de culte pour des raisons de sécurité nationale » et demande la « libération de tous les individus arrêtés pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’opinion, d’expression, d’association et de réunion pacifique ».
M. Rehman ajoute que l’Iran doit « garantir en droit et en pratique les droits à la liberté d’opinion et d’expression, de réunion pacifique et d’association » et « que toute limitation de ces droits soit conforme au droit international ».
« Le gouvernement [iranien] a déclaré que les minorités étaient respectées et que les chrétiens, les juifs et les zoroastriens étaient libres d’accomplir leurs rites religieux en vertu de l’article 13 de la Constitution », ajoute-t-il.
Le dernier rapport de M. Rehman porte principalement sur la « responsabilité des violations des droits de l’homme » en Iran.
Les rapports précédents portaient sur d’autres questions, notamment la persécution des chrétiens convertis.
Cependant, en octobre de l’année dernière, Article18 s’est joint à sept autres organisations chrétiennes pour demander publiquement à M. Rehman et au secrétaire général de l’ONU, António Guterres, d’« inclure une référence spécifique aux principales victimes des violations de la liberté de religion ou de croyance », y compris les chrétiens, dans chaque rapport.
Dans des lettres conjointes adressées aux deux hauts responsables de l’ONU, nous avons constaté que ni le rapport du secrétaire général sur l’Iran de mai 2021 ni celui du rapporteur spécial de janvier 2021 ne contenaient une seule référence à la persécution des chrétiens par l’Iran, bien que tous deux aient appelé plus largement l’Iran à « mettre fin à la discrimination » contre les minorités religieuses.
Dans la lettre adressée au secrétaire général, nous avons également demandé pourquoi son rapport ne mentionnait pas les amendements aux articles 499 et 500 du Code pénal iranien, qui ont été qualifiés d’« attaque en règle contre le droit à la liberté de religion et de conviction » et sont de plus en plus utilisés pour poursuivre les chrétiens convertis.
Le dernier rapport de M. Rehman ne fait pas non plus mention de ces amendements.
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