19 juin 2022 | Persecution.org
Au moins 896 civils ont été tués dans des attaques violentes au Nigeria au cours des trois premiers mois de 2022. Selon Portes ouvertes, ce chiffre comprend des centaines de chrétiens qui ont été assassinés en raison de leur foi.
Portes ouvertes est une organisation non confessionnelle qui soutient les chrétiens persécutés dans le monde.
Portes ouvertes a cité un rapport de SBM Intelligence, une société de recherche basée au Nigeria, pour les meurtres signalés dans le pays d’Afrique de l’Ouest. Les attaques sont imputées à des groupes extrémistes islamistes tels que Boko Haram et l’État islamique dans la province d’Afrique de l’Ouest (ISWAP), à des bergers fulanis militants, à des bandits et à des gangs violents.
Portes Ouvertes a indiqué qu’il y avait de plus en plus de signes indiquant que ces groupes travaillaient ensemble et élargissaient l’impact de leur violence. L’organisation affirme qu’il y a plus de chrétiens tués pour leur foi au Nigeria que dans le reste du monde réuni.
« Le Nigeria est actuellement l’un des endroits les plus effrayants pour un chrétien », a déclaré Illia Djadi, analyste de Portes Ouvertes pour l’Afrique subsaharienne.
Le Nigeria est le pays le plus peuplé d’Afrique, avec plus de 200 millions d’habitants, et il est divisé en gros en deux entre les musulmans, qui vivent principalement dans le nord, et les chrétiens, qui vivent principalement dans le sud.
L’année dernière, le Nigeria s’est vu décerner le titre de pays le plus persécuté au monde dans le cadre du prix du persécuteur de l’année décerné par l’ICC.
« Les communautés chrétiennes de la ceinture médiane du Nigeria ont effectivement subi un génocide pendant vingt ans », a déclaré Jeff King, président d’ICC. « Où sont les mesures prises ? Le gouvernement nigérian ne fait que parler de ces attaques sans réagir de manière significative. “Où sont les protestations ? Où est l’action efficace ? Au Nigeria, l’armée, la police et les services de renseignement sont tous contrôlés par des musulmans. Ce fait, associé à l’absence de réaction de ces agences depuis vingt ans, devrait naturellement conduire la communauté internationale à s’interroger plus en profondeur.
En d’autres termes, le temps des discours creux et des platitudes est révolu. Le monde se réveille et se demande si le gouvernement nigérian est complice de ces attaques. L’avenir nous le dira, mais pour cet observateur de longue date, la décision est prise.
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