11 février 2022 | International Christian Concern
La nouvelle constitution du Kirghizistan a été approuvée le 11 avril 2021, au détriment des libertés individuelles des chrétiens. Plusieurs des dispositions de cette nouvelle constitution violent directement les normes relatives aux droits de l’homme. Human Rights Watch a publié son rapport mondial ce mois-ci et a constaté un déclin général du bilan du Kirghizistan en matière de droits de l’homme depuis l’adoption de la constitution.
Le rassemblement est illégal si le message n’est pas conforme aux valeurs du « peuple du Kirghizistan ». Le gouvernement a également fait pression pour modifier rapidement 356 lois qui limitent encore davantage les libertés de la population. Il n’y a pas eu assez de temps pour analyser correctement l’effet que ces changements de loi auront sur la population chrétienne. La nouvelle loi sur la religion du Kirghizistan, adoptée fin 2021, est peut-être la plus inquiétante pour les chrétiens. Cette loi pèsera lourdement sur la liberté de religion si elle est adoptée dans son état actuel. Elle exige l’autorisation de l’État pour que les congrégations puissent exister et se réunir. En outre, 200 membres adultes sont nécessaires pour officialiser une congrégation, tandis que les petites congrégations ne sont pas prises en compte et ne reçoivent donc pas l’approbation de l’État. Ce n’était pas un problème auparavant, car les personnes sympathisant avec la situation critique de l’église pouvaient être comptées parmi les 200 membres sans l’être réellement. Toutefois, avec la nouvelle réglementation, chaque membre doit être un membre fondateur et fournir à l’État son nom complet, sa date de naissance, sa citoyenneté, son lieu de résidence et son passeport. En outre, les congrégations ne seront pas autorisées à s’inscrire si elles ne possèdent pas de bâtiment pour se réunir.
Ce ne sont là que quelques mesures qui rendront la vie des chrétiens du Kirghizistan plus difficile et plus dangereuse. L’État fait fi des droits de l’homme et réprime ce qu’il considère comme « une menace pour la stabilité sociale, l’harmonie interconfessionnelle et l’ordre public ». En réalité, les chrétiens ne peuvent pas se réunir ou pratiquer leur culte en raison des mesures que le Kirghizistan va mettre en œuvre.
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