Le débat sur la liberté d’expression et le «droit au blasphème» est relancé en France par « l’affaire Mila », une jeune lycéenne de 16 ans qui a ouvertement critiqué l’islam sur Instagram le 18 janvier et a subi du cyber-harcèlement pour ses propos.

Les propos litigieux de Nicole Belloubet, ministre de la justice, ont relancé la polémique. «L’insulte à la religion c’est évidemment une atteinte à la liberté de conscience», a-t-elle déclaré le 29 janvier sur Europe1, commentant ce qui est devenu « l’affaire Mila ». Sa déclaration, associée au délit de blasphème, a scandalisé ses collègues politiciens. « Nicole Belloubet invente le délit de blasphème », a déclaré entre autres Nicolas Dupont-Aignan, selon La Dépêche. Tous ont rappelé que critiquer un culte et ses symboles était légal en France. Suite à ces réactions, Nicole Belloubet est revenue sur ses propos, les qualifiant de «maladroits». Elle a assuré ne pas vouloir remettre en cause « le droit de critiquer la religion », selon La Croix. « Il n’existe pas dans ce pays et il n’existera jamais de délit de blasphème, sous l’autorité de ce gouvernement », a assuré Christophe Castaner, ministre de l’intérieur.

Le délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri, tout en dénonçant les menaces de mort reçues par l’adolescente, avait déclaré pour sa part sur Sud Radio: « Qui sème le vent récolte la tempête », suivi de : « Elle l’a cherché, elle assume. »

Après avoir reçu des insultes sur Instagram parce qu’elle est homosexuelle, Mila, jeune iséroise de 16 ans, avait posté une vidéo dans laquelle elle critiquait ouvertement l’islam et le Coran, sans ménager ses propos. Sa vidéo a été largement diffusée sur les réseaux sociaux et Mila a reçu un flot d’insultes et des menaces de mort. Selon son avocat, elle a été déscolarisée en urgence. Depuis, les commentaires divergent et deux camps se sont formés sur les réseaux sociaux avec les mots-dièse #JeSuisMila et #JeNeSuisPasMila. Une enquête a été ouverte pour «provocation à la haine raciale», classée sans suite le 30 janvier par le parquet de Vienne. Une autre enquête est ouverte pour « menaces de mort ».

La rédaction d’Evangeliques.info