23 avril 2021 | Rosita Šorytė | BitterWinter
Bernadette Rigal-Cellard est la spécialiste des nouveaux mouvements religieux la plus renommée du monde universitaire français. Elle est professeur émérite d’études nord-américaines et d’études religieuses à l’Université Bordeaux Montaigne, où elle a fondé en 2005 le programme de master pluridisciplinaire « Religions et sociétés ». Elle a également étudié les relations entre religions et littérature, le paysage religieux aux États-Unis et au Canada, et les relations religieuses transatlantiques entre l’Amérique du Nord et la France.
Dans un article récent publié dans Implicit Religion, elle raconte, non sans humour, comment lorsqu’elle est entrée dans le domaine « interdit » de l’étude de la Scientology, elle a commencé à être attaquée par des militants antisectes qui ont tenté, à plusieurs reprises et sans succès, de la faire censurer par son université. Alors que la Scientology est à nouveau dans l’actualité dans plusieurs pays, elle nous raconte de manière très intéressante comment elle a appris à connaître et à étudier la religion fondée par L. Ron Hubbard, et ce qu’elle pense des campagnes antisectes qui la ciblent.
BW : Comment avez-vous commencé l’étude de la Scientology?
BRC : Mon intérêt pour les religions est né de plusieurs rencontres avec des missionnaires mormons lorsque j’étais étudiante en études anglaises et américaines à l’Université de Bordeaux, en France. Les liens que j’ai pu déceler entre l’histoire de leur mouvement et celle des États-Unis, ainsi qu’entre leurs principes doctrinaux et certains traits spirituels et intellectuels américains, m’ont incitée à étudier comment les religions reflétaient et influençaient tout à la fois la culture qui les avait engendrées.
Comme je m’étais spécialisée dans l’analyse des religions nord-américaines contemporaines, la Scientology faisait partie de mon programme. Je l’ai rencontrée pour la première fois dans les rues de Santa Barbara, en Californie, où j’étais étudiante d’échange à UCSB. J’ai alors rempli un questionnaire mais n’ai rien remarqué de particulier alors. Plus tard j’ai lu La Dianétique, et j’ai examiné les différentes phases que L. Ron Hubbard a ajoutées aux premiers niveaux et j’ai ainsi discerné les liens culturels et spirituels entre la Scientology et la société américaine. De toute évidence, à mes yeux, la Scientology a sacralisé les idéaux laïques du pays pour répondre au désir du citoyen qualifié de « farouche individualiste » de maîtriser le monde physique et lui-même, jusqu’à l’auto-divinisation. Plusieurs mouvements et en particulier le mormonisme partagent une telle ambition avec la Scientology. Lorsque des années après j’ai étudié le SMI, Scientology Missions International, j’ai trouvé que la discipline que les missionnaires doivent respecter (autonomie dans toute leur entreprise, mettre en place leurs activités de recrutement par eux-mêmes…) correspondait à l’éthique à l’origine protestante de la responsabilité individuelle mise en œuvre avec force dans l’éducation américaine et dans le monde des affaires en général.
Vous évoquez également dans l’article les problèmes que vous avez rencontrés lors de vos études sur la Scientology en France. Pourquoi la situation est-elle si particulière en France et pouvez-vous nous parler de quelques incidents représentatifs ?
En français, le mot « Scientology » sonne de manière extrêmement proche de « sorcellerie », et je crois que l’identification opère dans l’esprit de beaucoup de gens, et que bien qu’ils ne connaissent rien de la Scientology elle-même, ni de son histoire, de ses croyances, de ses pratiques ou du nombre de ses membres dans l’hexagone, ils réagissent instinctivement de manière négative quand ils entendent le mot, avec une suspicion disproportionnée.
Pour les militants antisectes, elle figure l’incarnation type du groupe pervers, cible d’une haine irrationnelle qui les a tellement obnubilés qu’ils ont concentré leurs investigations sur elle jusqu’à l’accuser d’être le véhicule de l’infiltration des services de renseignement américains visant à perturber la société et la politique françaises. Par conséquent, ils ne se sont pas vraiment préoccupés des groupes nés et actifs en France vraiment dangereux qui allaient bientôt faire des centaines de morts en France et dans les pays voisins. Ou, s’ils les voyaient, ils avaient probablement peur d’être physiquement attaqués par eux, alors que les scientologues sont des proies faciles, avec lesquelles ont traite devant les tribunaux mais pas sous la menace d’une arme à feu. J’ai été victime d’une campagne médiatique organisée par un franc-maçon local et militant antisecte il y a une quinzaine d’années, et ce pendant une année entière, parce que j’avais donné une conférence publique dans laquelle j’expliquais ce qu’était la Scientology, sans la critiquer.
Récemment en Australie une campagne médiatique a été lancée pour désinscrire la Scientology (et d’autres groupes, y compris les Frères de Plymouth) en tant qu’organismes de bienfaisance. L’un des arguments contre la Scientology est qu’elle n’aurait pas d’activités caritatives au profit du grand public. Cependant, en 2019, vous avez écrit un long article dans The Journal of CESNUR sur les activités caritatives de la Scientology à travers ses organisations auxiliaires et bénévoles. Alors, la Scientology a-t-elle en fait une activité qui profite également à des non-scientologues ou non ?
Au fil des ans, j’ai visité de nombreuses églises de Scientology et nombre de leurs installations à vocation sociale. J’ai étudié plus particulièrement certaines de ses organisations humanitaires que j’ai appelées « Fondations qui promeuvent de meilleurs modes de vie », y compris les Ministres Volontaires. Sans aucun doute, ils s’adressent tout à la fois aux scientologues et aux non-membres, et ils n’obligent pas ces derniers à adhérer, tout comme je n’ai jamais été obligée d’adhérer quand j’étais jeune étudiante, alors que je posais beaucoup de questions aux scientologues que j’ai rencontrés dans diverses villes et qui ne savaient pas qui j’étais ni ce que je faisais. J’ai découvert que l’Église fonctionne exactement comme la plupart des groupes religieux l’ont fait pendant des siècles partout dans le monde : dans le monde chrétien, on s’active pour aider son prochain, et ce faisant évidemment on obéit à l’injonction de Jésus, et on fait en même temps du prosélytisme d’une manière plus ou moins subtile et consciente. Même les groupes qui semblent les plus sincèrement désintéressés et exclusivement humanitaires seront récompensés sous forme de reconnaissance et d’éventuelles conversions. C’est ce que les écoles chrétiennes ont fait à travers l’histoire dans le monde entier. Dans le domaine musulman, c’est ce que font les écoles Fethullah Gülen en Turquie (enfin, jusqu’à ce qu’elles y soient interdites) et en Asie centrale et dans de nombreuses autres parties du monde, ce qui les a conduites à être appelées les « jésuites musulmans ».
Dans South Central, les quartiers « durs » du Sud du centre-ville de Los Angeles , au centre communautaire d’Inglewood de l’Église de Scientology, j’ai rencontré plusieurs Afro-Américains et des Hispaniques qui en utilisaient les installations pour jouer de la musique, faire du théâtre, etc., qui n’avaient pas nécessairement suivi des cours de Scientology. S’ils le faisaient, ils pouvaient en suivre certains gratuitement (l’Église propose également des cours gratuits en ligne). J’ai interviewé des membres de la Nation of Islam, un groupe bien connu pour son travail contre la drogue et la violence dans les ghettos urbains, et ils m’ont expliqué comment les cours de Scientology qu’ils ont suivis les ont aidés à devenir de meilleurs musulmans et de meilleures personnes, et que depuis ils ne « voyaient plus la couleur de peau » des gens.
J’ai été récemment interviewée par un journaliste du Monde, l’un des trois grands quotidiens français, sur le projet actuel de l’Église de Scientology d’ouvrir une église en Seine-Saint-Denis, la banlieue nord de Paris connue pour sa forte densité d’immigrés, majoritairement originaires du Maghreb, où pullulent « les quartiers perdus de la République » (pour reprendre le titre de l’étude historique de Georges Bensoussan de 2002 sur l’effrayante évolution des écoles publiques françaises Les Territoires perdus de la République), pépinière d’islamistes politiques radicaux. L’État a investi des milliards d’euros dans ces quartiers pour y améliorer les conditions sociales, notamment après les émeutes de 2005 qui se sont rapidement propagées dans de nombreuses villes du pays.
Le journaliste s’attendait évidemment à ce que je fasse des commentaires très négatifs sur cette future église de Scientology et que je dise qu’elle allait forcer les enfants et leurs parents à y dépenser tout leur argent. Quelqu’un m’avait dit plus tôt: « la situation de cette banlieue est déjà tellement catastrophique qu’elle n’a pas besoin d’autres parasites. » Mais j’ai expliqué au journaliste qu’en fait une église de Scientology y serait vraiment utile. Si les gens venaient écouter son message, ils comprendraient qu’il vaut mieux travailler à l’école que vendre de la drogue ou devenir des terroristes radicaux. De plus, ils apprendraient à compter sur eux-mêmes, et pas constamment sur la charité de l’État (le système social français étant l’un des plus généreux du monde), à ne plus jouer sur la victimisation, etc. Je lui ai dit de lire mon étude sur South Central et sur la façon dont l’Église s’y était alliée avec d’autres acteurs religieux, ainsi qu’avec le LAPD (la police) pour aider à lutter contre la violence des gangs et à éduquer les gens. Mes explications ont dû sonner terriblement « racistes » et « fascistes » (deux des termes critiques privilégiés en France).
Son article sort exactement pendant que nous faisons cette interview. Il traite exclusivement la Scientology comme un groupe dangereux « en mission discrète » prévoyant de bénéficier massivement de sa proximité avec les Jeux Olympiques de Paris 2024 qui se dérouleront en grande partie à Saint-Denis. Pas un mot sur ce que les membres de l’Église là-bas pourraient être intéressés à faire en réalité, ils sont seulement dénoncés comme attendant les Jeux Olympiques.
Un autre argument est que la construction de nouvelles « églises idéales » impressionnantes n’est pas conforme à la façon dont une organisation religieuse authentique devrait dépenser son argent, qu’elle aurait pu construire des hôpitaux ou des refuges pour les sans-abris à la place. Peut-être pour vous en France cela vous parait familier en tant qu’argument historiquement utilisé contre toutes les religions : ils sont riches, pourquoi ne donnent-ils pas leur argent aux pauvres ?
Je vois ici deux points à expliquer. En France, l’Église catholique est beaucoup moins qu’avant perçue comme extrêmement riche et le Secours catholique est assez connu. L’autre point qui doit être expliqué, car il porte sur l’accusation de groupes comme la Scientology, est que les religions plus anciennes, et en France « la » religion est bien sûr l’Église catholique, sont totalement intégrées à la culture, et leur arrangements financiers font rarement l’objet d’enquêtes. Comme l’a dit la sociologue Danièle Hervieu-Léger, en France on n’associe pas une « vraie religion » à l’argent car, après la loi de 1905 établissant la séparation de l’Église et de l’État, l’Église catholique romaine a tenté de se rendre irréprochable. L’argent en France étant toujours un vilain mot, les frais qu’elle facture pour les services et les sacrements (baptême, mariage, enterrements, et messes spécifiques) sont extrêmement faibles (entre 40 et 300 euros environ, selon la cérémonie demandée et le diocèse), et même pas obligatoires. De même, le montant proposé pour la dîme annuelle ou les contributions dans les paroisses catholiques commence à 50 euros par an (quand j’ai étudié cette question, j’ai reçu la brochure d’un centre bouddhiste en Bretagne dont la dîme commençait à 500 euros).
Un autre facteur explique la déconnexion entre religion et argent aux yeux des Français : sauf en Alsace-Moselle et dans certains départements d’outre-mer, tous les édifices religieux catholiques qui existaient avant 1905 n’appartiennent pas aux diocèses. Les églises paroissiales appartiennent à leur municipalité et les cathédrales à l’État, une situation qui a permis au président Macron de dire que Notre-Dame serait reconstruite dans quelques années. Les Américains ont été choqués de l’entendre dire cela, mais il avait pleinement le droit de le faire car il en est le « propriétaire ».
La majeure partie du coût de l’entretien n’est donc pas pris en charge par l’Église mais par les contribuables, à leur insu car la religion n’est pas mentionnée dans les formulaires de déclaration d’impôts (contrairement à l’Allemagne ou à l’Italie par exemple). Les paroisses n’ont qu’à s’occuper des petites dépenses d’entretien, de l’électricité et du chauffage notamment. Les finances de l’Église catholique n’étaient jamais été discutées publiquement jusqu’à très récemment. Désormais, une fois par an, le laïc responsable du conseil paroissial présente les comptes à la congrégation à la fin de la messe dominicale. Les écoles privées catholiques bénéficient du même arrangement. Les écoles « sous contrat » reçoivent des fonds de l’État (notamment pour couvrir le salaire des enseignants) et font ainsi payer des frais de scolarité extrêmement bas aux familles, abordables alors même pour les plus modestes et quelle que soit leur appartenance religieuse.
La conséquence en est qu’un groupe qui prétend être une religion mais qui est connu pour demander de l’argent de manière directe n’est pas considéré comme une « vraie religion ». J’ai donné plusieurs conférences publiques sur les « économies religieuses » dans lesquelles j’ai développé les analyses de Rodney Stark, Roger Finke ou Larry Iannaccone, et à chaque fois, quelqu’un dans le public disait : « Eh bien, mélanger l’argent et Dieu, c’est bien typiquement américain, il ne s’agit pas de religion authentique. Nous ne faisons pas ça ici. » J’imagine que d’autres pays penseraient de même, mais cela signifie que les critiques ne sont pas conscients du coût réel de la pratique religieuse alors que non seulement les membres doivent tout financer, mais aussi rivaliser pour montrer leur propre richesse aux autres membres, permettant à leur tour à leur entière congrégation d’éclipser les autres communautés religieuses voisines.
J’ai visité l’immense temple hindou BAPS Shri Swaminarayan Mandir (au nord-est d’Atlanta, à Lilburn, en Géorgie) avec un membre, la veille d’une réunion du comité de financement. Le mandir est immense, construit en marbre de Carrare, sculpté comme de la dentelle. Sa construction et son entretien coûtent une fortune, entièrement payée par les membres, fiers de surpasser le mandir légèrement plus petit du même groupe à Houston (bien que ce dernier se soit agrandi il y a quelques années pour ne pas se laisser distancer) et tous les autres édifices religieux de cette région. Ce jour-là, la contribution minimale était de 500 dollars, et on m’a dit que, bien sûr, personne n’oserait donner une somme aussi faible. Une partie des fonds collectés va à l’aide humanitaire dans les zones sinistrées du monde entier, mais ce n’est clairement pas le premier objectif des propriétaires du mandir.
Une chose que les critiques de la Scientology mentionnent maintenant toujours, au point que cela devient une obsession pour eux, c’est que la Scientology « rétrécirait » et pourrait même disparaître bientôt. Étant donné que des statistiques fiables sur la Scientology sont notoirement difficiles à trouver, et que les recensements en particulier sont généralement considérés par les chercheurs comme non fiables pour les nouvelles religions, les experts tout comme les militants antisectes ne peuvent se fier qu’à leurs impressions. Cependant, vous avez visité différentes installations et institutions de Scientology en France et aux États-Unis, et passé plusieurs semaines à explorer la Scientology en Californie il y a quelques années. Quelle est votre opinion sur cette question ?
Il est notoire que les chiffres liées à l’appartenance religieuse active ont toujours été difficiles à évaluer avec précision. Dans les mouvements qui exigent une forme de preuve institutionnelle d’appartenance, comme le baptême dans l’Église orthodoxe, dans le catholicisme ou le mormonisme, les chiffres sont faciles à obtenir mais ce sont ceux de la signature des parents le jour de la cérémonie. Ils ne disent rien sur la pratique réelle ou la rétention des membres, et ils apparaissent donc extrêmement surestimés. Pour les musulmans en France, nous obtenons d’énormes chiffres, mais ils ne correspondent pas non plus aux pratiquants réguliers. Peu de journalistes protesteront contre de telles estimations floues. Pourtant, en ce qui concerne les religions minoritaires, les mêmes approximations sont interprétées comme dissimulant des complots et des arnaques. En Scientology, aucun équivalent du baptême ou du Chahada de l’Islam ne permet de qualifier quelqu’un de « scientologue ». Ce qui est enregistré, c’est le nombre d’élèves par classe, pour l’audition, pour les sessions et le nombre de ceux qui achètent des livres et des vidéos, etc. Mais les gens suivent plusieurs cours, et ne progressent pas forcément du bas vers le haut…
J’ai intitulé mon article de 2019 « L’expansion visible de l’Église de Scientology », parce que je voulais rendre compte de ce que j’avais réellement vu. Les critiques disent que l’Église prétend avoir de nombreux membres en présentant d’énormes centres et églises dans le monde entier qui ne seraient que des vitrines sans personne à l’intérieur. Il est vrai qu’à l’exception de Flag à Clearwater et de l’église de Kaohsiung, Taiwan (j’ai visité les deux), on ne rencontre pas des foules de gens réunies dans les bâtiments, plutôt un filet régulier de petits groupes. Je pense que cela est principalement dû au fait que les cours sont donnés à de petits groupes et que l’audition se fait individuellement dans les nombreuses salles d’enseignement de l’église ou de la mission. J’ai le même sentiment en regardant des « saints » mormons (comme ils appellent leurs membres) entrer et sortir de leurs temples : des flux réguliers de disciples qui vont pratiquer leurs rites dans les nombreuses salles qui se trouvent à l’intérieur du temple, et qui ont été réservées spécialement pour leurs cérémonies privées, à l’opposé des foules qui se pressent dans une église chrétienne à Noël.
Les missions et les églises de Scientology doivent être principalement financées par les membres eux-mêmes qui organisent toutes sortes d’activités de collecte de fonds. L’institution mère peut investir et aider à certains moments, mais souvent à la marge. S’il n’y avait que quelques centaines de milliers de membres dans le monde, de telles entreprises seraient impossibles, même si chaque membre donnait des sommes énormes à l’Église.
Rosita Šorytė est née le 2 septembre 1965 en Lituanie. En 1988, elle est diplômée de l’Université de Vilnius en langue et littérature françaises. En 1994, elle obtient son diplôme en relations internationales de l’Institut International d’Administration Publique de Paris.
En 1992, Rosita Šorytė rejoint le ministère des Affaires étrangères de Lituanie. Elle est affectée à la mission permanente de la Lituanie auprès de l’UNESCO (Paris, 1994-1996), à la mission permanente de la Lituanie auprès du Conseil de l’Europe (Strasbourg, 1996-1998), et a été ministre conseillère à la mission permanente de la Lituanie auprès des Nations Unies en 2014-2017, où elle avait déjà travaillé en 2003-2006. Elle est actuellement en congé sabbatique. En 2011, elle a travaillé comme représentante de la présidence lituanienne de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) au Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme (BIDDH – Varsovie). En 2013, elle a présidé le groupe de travail de l’Union européenne sur l’aide humanitaire au nom de la présidence pro tempore lituanienne de l’Union européenne. En tant que diplomate, elle s’est spécialisée dans les questions de désarmement, d’aide humanitaire et de maintien de la paix, avec un intérêt particulier pour le Moyen-Orient et la persécution religieuse et la discrimination dans la région. Elle a également servi dans des missions d’observation des élections en Bosnie-Herzégovine, en Géorgie, en Biélorussie, au Burundi et au Sénégal.
Ses intérêts personnels, en dehors des relations internationales et de l’aide humanitaire, comprennent la spiritualité, les religions du monde et l’art. Elle s’intéresse particulièrement aux réfugiés qui fuient leur pays en raison de persécutions religieuses et est co-fondatrice et présidente d’ORLIR, l’Observatoire international de la liberté religieuse des réfugiés. Elle est l’auteur, entre autres, de « Religious Persecution, Refugees, and Right of Asylum », The Journal of CESNUR 2 (1), 2018, 78–99.
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