20 février 2023 | Lisbonne, Portugal | Paulo Macedo | EUD News
« La religion et la liberté d’expression » était le thème de la conférence Conscience et Liberté 2023, organisée par l’Association internationale pour la défense de la liberté religieuse (AIDLR) — une ONG dont le siège est à Berne et la représentation officielle à Bruxelles — et accueillie par la prestigieuse institution portugaise Fundação Calouste Gulbenkian.
Mário Brito, président de l’AIDLR, a déclaré dans une interview pour la télévision publique portugaise (voir l’interview) : « Tous ceux qui sont venus ici l’ont fait dans le but de créer une société plus juste, où les gens peuvent s’entendre, avec confiance. Nous sommes venus pour réfléchir à la manière dont nous pouvons tirer le meilleur parti de la religion, tout en laissant la place à la différence, dans le respect. Nous voulons que chacun puisse s’exprimer, dire ce qu’il pense, influencer de manière positive et nous travaillons dans ce sens. Il y a ceux qui essaient de se battre pour empêcher que cela se produise et nous ne pouvons pas rester silencieux. Nous ajoutons notre voix à celles des personnes de bonne volonté, de manière claire, en contribuant au bien de la société, ce qui fait partie de la prédication de l’Évangile. »
La conférence, qui s’est tenue les 7 et 8 février à Lisbonne, au Portugal, a réuni des experts et des penseurs de renom dans le domaine de la liberté de conscience, de culte et de religion. Ces grands esprits ont approfondi le sujet sous l’angle du droit, de l’histoire, de la théologie et de la culture, tout en présentant des cas pratiques où ces deux libertés sont en conflit ou en danger.
« Le thème de cette conférence a été choisi en réponse à une profonde préoccupation concernant la tension actuelle entre les libertés de religion et d’expression. Il existe une histoire d’études et de législations relatives à la protection du discours religieux, sur la religion et en relation avec la religion. Mais on constate une tension croissante en ce qui concerne le discours religieux sur les questions de société. Il existe une tendance à faire taire la voix de ceux qui ont la foi. Il est nécessaire de réfléchir et d’essayer de contribuer à la résolution de cette tension, en vue de maintenir le respect des deux aspects de la liberté », a expliqué Paulo Macedo (voir l’interview), secrétaire général de l’AIDLR, à propos du choix du thème.
La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les droits de l’homme, Nazila Ghanea (voir l’interview), et le chef du service des traités des droits de l’homme du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Ibrahim Salama, ont assisté à la conférence. Nazila Ghanea a prononcé un discours remarquable sur le rôle du rapporteur spécial, les priorités de son mandat et un aperçu de l’état de la liberté religieuse aujourd’hui.
Ibrahim Salama (voir l’interview), accompagné du Dr Michael Wiener de Genève, a fait une présentation approfondie sur le rôle de l’éducation pour la relation entre la foi et les droits de l’homme à travers le programme « #Faith4Rights » de l’ONU.
D’autres participants notables à la conférence étaient : la ministre de la Justice, le Haut Commissaire aux Migrations et des représentants de la Commission pour la Liberté religieuse, au nom des autorités portugaises. Étaient également présents : le président de l’IRLA, à laquelle l’AIDLR est affiliée ; Ganoune Diop (voir l’interview), du Centre international pour la liberté religieuse et les affaires publiques ; John Graz, de l’EPRID, la plate-forme des ONG européennes contre l’intolérance religieuse ; Francesco de Lillo ; et le directeur général d’ADRA, João Martins.
En plus des représentations officielles, la conférence comptait au total environ 80 intervenants et participants invités, dont des universitaires, des membres du clergé et des responsables de communautés religieuses, des journalistes et des étudiants. Parmi eux figuraient les secrétaires généraux des sections nationales de l’AIDLR d’Allemagne, de France, d’Espagne, d’Italie, de Suisse, d’Autriche, de Bulgarie, de Roumanie et du Portugal, ce dernier pays soutenant l’organisation. L’implication, la croissance et l’expansion du réseau des sections nationales de l’AIDLR sont une priorité pour ce mandat du Conseil d’administration de l’AIDLR.
« Cette conférence a mis au défi les sections nationales de continuer à travailler et d’approfondir leurs efforts pour porter ces questions et d’autres questions liées à la liberté religieuse dans leurs pays. Il est important que ce mouvement soit porté vers les gens, plus près de ceux qui souffrent et vivent les problèmes et qui peuvent aider à changer les situations pour le mieux, par l’éducation, le dialogue et la compréhension », a exprimé Adama Dieng (voir l’interview), président du comité d’honneur de l’AIDLR, lors de la cérémonie de clôture.
En savoir plus sur l’AIDLR
L’Association Internationale pour la Défense de la Liberté religieuse (AIDLR) est une organisation non gouvernementale (statut ONU accordé en 1978) et apolitique. Elle a été fondée en 1946, à Paris, par le médecin franco-suisse Jean Nussbaum, pour défendre la liberté religieuse de tous les peuples du monde. Depuis 1985, elle a un statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies à New York et à Genève, et auprès du Conseil de l’Europe à Strasbourg. Depuis 1966, son siège est à Berne, en Suisse. Le 8 novembre 2021, le Dr Paulo Macedo a été nommé par l’Assemblée générale de l’AIDLR au poste de Secrétaire général.
Vous pouvez également regarder l’interview du Prof. Dr. Maoz, qui est le vice-président du comité d’honneur de l’AIDLR.
Voici l’interview du Prof. Dr. Jónatas Machado, Doyen de la Faculté de Droit, Université de Coimbra et membre du Comité d’honneur de l’AIDLR.
Entretien avec le Dr Fernando Soares Loja, vice-président de la Commission pour la liberté de religion, Portugal
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