2 mai 2023 | Secularism.org.uk

Une statue de François-Jean de la Barre, dernière personne exécutée pour blasphème en France, a été symboliquement érigée devant la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre, à Paris.

François-Jean de la Barre, également connu sous le nom de Chevalier de la Barre, a été exécuté à l’âge de 19 ans en 1766 pour avoir omis de saluer de son chapeau une procession religieuse.

Il a été torturé, décapité et brûlé avec un exemplaire du Dictionnaire philosophique de Voltaire cloué sur son torse.

La première statue de La Barre a été érigée en 1897 devant le Sacré-Cœur, mais elle a été retirée sous la pression de l’Église catholique. Elle a été fondue par les nazis pour fabriquer des canons.

La cérémonie d’inauguration de la nouvelle statue (photo) s’est déroulée dans le cadre d’une conférence internationale de deux jours sur la laïcité, organisée à Paris par la Fédération nationale de la libre pensée.

Le président de la National Secular Society, Keith Porteous Wood, et son directeur général, Stephen Evans, ont tous deux pris la parole lors de la conférence. Le discours de Keith s’est concentré sur la campagne récente visant à demander aux institutions religieuses de rendre des comptes sur les abus commis sur les enfants.

Stephen a donné un aperçu de la situation au Royaume-Uni, où l’Église d’Angleterre est établie par la loi. Ses évêques siègent de plein droit au parlement, le chef de l’État est”défenseur de la foi” et le culte est obligatoire dans les écoles publiques.

Les divers arrangements entre l’Église et l’État dans les différents pays ont été discutés par des orateurs de plusieurs pays, dont la France, l’Allemagne, la Grèce, l’Italie, la Norvège, le Portugal, l’Espagne et les États-Unis.

De nombreux intervenants ont souligné les privilèges injustes découlant des concordats: accords ou traités entre le Vatican et un gouvernement séculier.

Les délégués se sont engagés à agir dans leurs pays respectifs pour réaliser la séparation effective de la religion et de l’État, pour promouvoir la liberté de conscience pour tous et pour l’abolition de tous les concordats et de toutes les lois sur le blasphème.

Le directeur général du NSS : “Un rappel de l’importance de la défense des principes libéraux et de la remise en question des privilèges religieux”.

S’exprimant à l’issue de la conférence, Stephen Evans, directeur général de la NSS, a déclaré : “La religion institutionnalisée et fondamentaliste reste une menace sérieuse pour la liberté de croyance, d’expression et de choix, tant au niveau mondial qu’au niveau national.

“Cette conférence a rappelé l’importance de défendre les principes libéraux et de remettre en question les privilèges religieux afin de garantir l’épanouissement des droits de l’homme pour tous.

“Je remercie la Libre Pensée d’avoir organisé un événement aussi stimulant et une commémoration mémorable du Chevalier de La Barre, qui constitue non seulement une réflexion sur les horreurs du passé, mais aussi un engagement pour l’avenir de la liberté d’expression”.