28 juin 2021 | Massimo Introvigne | BitterWinter

Les lecteurs de Bitter Winter connaissent bien la FECRIS (Fédération européenne des centres de recherche et d’information sur les sectes et les cultes), une organisation faîtière créée en 1994 pour regrouper les associations anti-sectes de plusieurs pays européens (et de certains pays non européens). Nous avons reproché à la FECRIS, entre autres, de soutenir l’horrible persécution du Falun Gong et d’autres mouvements religieux par la Chine. La FECRIS promeut l’idéologie anti-sectes, reconnue en 2020 par un document de l’USCIRF (U.S. Commission for International Religious Freedom) comme une menace majeure pour la liberté de religion ou de croyance.

CAP-LC (Coordination des Associations et des Particuliers pour la Liberté de Conscience), une ONG dotée d’un statut consultatif spécial auprès de l’ECOSOC (Conseil économique et social) des Nations Unies, le même statut dont jouit la FECRIS, vient de déposer une déclaration écrite à la 47e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, qui a été publiée le 21 juin, et demande à la France de cesser de soutenir la FECRIS.

CAP-LC s’inquiète de la réorganisation de la mission gouvernementale française de lutte contre les sectes MIVILUDES, désormais placée sous la tutelle de la ministre déléguée à la Citoyenneté au ministère de l’Intérieur, Marlène Schiappa. Elle a décuplé le budget actuel de la MIVILUDES, le portant à 1 million d’euros par an, rapporte CAP-LC, et a annoncé “que ce million sera affecté à des initiatives qui seraient menées par des associations de lutte contre les sectes, à savoir le CCMM et l’UNADFI”, tous deux affiliés à la FECRIS.

CAP-LC note que le CCMM et l’UNADFI se présentent comme des ONG mais sont en fait des GONGO (Governmental Non-Government Associations), puisque 90% de leur financement provient du gouvernement français. Des représentants des deux filiales de la FECRIS ont été inclus dans le nouveau Comité d’orientation de la MIVILUDES. La FECRIS est enregistrée en France et est également financée directement par le gouvernement français.