25 février 2022 | Iran | International Christian Concern

Au cours des derniers mois, des décisions prises par des branches de la Cour suprême d’Iran ont levé et anéanti l’espoir des chrétiens iraniens. Deux groupes de chrétiens ont été temporairement libérés après des décisions de la Cour suprême remettant en cause la légalité de leur emprisonnement. Pourtant, la réarrestation d’un croyant iranien et le refus de faire appel dans d’autres cas notables montrent l’inconsistance de la chance qu’ont eue les convertis chrétiens.

Neuf chrétiens ont été libérés sous condition le 1er janvier après une décision prise le 3 novembre par une branche de la Cour suprême. Un membre du groupe, le pasteur Matthias, a été réarrêté seulement deux semaines plus tard. Les huit autres ont été informés récemment que leur procès en appel sera entendu le 22 février.

Dans un autre cas de réussite, la Cour suprême a accepté d’entendre le cas de Nasser Navard Gol-Tapeh, qui purge actuellement une peine de dix ans pour « atteinte à la sécurité nationale » en raison de son appartenance à une église de maison. Aucune date n’a été fixée pour cette audience attendue depuis longtemps, mais après des années de refus d’appel et de libération conditionnelle, Nasser Navard Gol-Tapeh se félicite de cette évolution récente.

Deux autres chrétiens iraniens, Sasan Khosravi et Habib Heydari, ont été libérés de prison tôt le 20 janvier. Les deux hommes avaient été arrêtés en juillet 2019 et avaient été inculpés l’année suivante en vertu de l’article 500 du Code pénal iranien pour « propagande contre l’État par la promotion du christianisme ». Ils ont été condamnés à un an de prison et leur appel a été rejeté en janvier 2021.

Malgré l’espoir et le potentiel de nouveaux précédents en Iran concernant la conversion au christianisme et l’expression du culte, Article18 note les nombreux délits qui sont encore perpétrés contre les chrétiens en Iran. L’organisation a noté 14 incidents déjà en 2022, par rapport aux 38 incidents observés dans toute l’année 2021. Une branche de la Cour suprême a également refusé la révision du cas de Homayoung Zhaveh et Sarah Ahmadi.