26 janvier 2022 | Radio Free Europe — Radio Liberty

La Cour suprême de la République russe du Tatarstan a rejeté l’appel interjeté par Nakia Sharifullina, enseignante réputée et fondatrice d’écoles islamiques pour filles, qui a été condamnée en août à deux ans de prison avec sursis après avoir été reconnue coupable d’avoir organisé les activités d’un groupe islamique interdit.

L’avocat de Sharifullina, Ruslan Nagiyev, a déclaré à RFE/RL que le tribunal avait rendu sa décision sur l’appel le 17 décembre.

Sharifullina a été inculpée en mars 2020 après que la police ait trouvé en sa possession plusieurs livres du fondateur du mouvement Nurcular, l’érudit islamique Said Nursi. Elle a rejeté toutes les accusations, insistant sur le fait qu’elle n’a pas utilisé ces livres dans ses cours.

L’enseignante a été assignée à résidence pendant huit mois à l’époque, puis libérée à condition qu’elle ne quitte pas la ville.

Depuis 2013, plusieurs membres présumés de Nurcular ont été arrêtés à travers la Russie.

Le mois dernier, un érudit islamique réputé du Tatarstan, Gabdrakhman Naumov, a été condamné à six ans et demi de prison après qu’un tribunal l’a déclaré coupable d’avoir créé et dirigé la branche de Nurcular dans la république, ce que lui et ses partisans ont nié.

Nurcular a été fondé en Turquie par Nursi, qui est mort en 1960.

Le mouvement Nurcular, qui compte des millions d’adeptes dans le monde, notamment en Turquie, est interdit en Russie depuis 2008.

Les autorités russes ont déclaré que le groupe encourageait la création d’un État islamique englobant toutes les régions et tous les pays turcophones du Moyen-Orient, du Caucase et d’Asie centrale, ainsi que les régions turcophones russes du Caucase du Nord et de la Volga.