12 octobre 2021 | ADF International

Est-il légal pour un gouvernement d’interdire complètement le culte public au nom de la protection de la santé publique ? La Cour européenne des droits de l’homme se prononcera sur cette question concernant les interdictions qui ont été imposées en Grèce et en Croatie au cours de l’année 2020.

« La liberté de religion et de conviction est un droit de l’homme qui doit bénéficier de la plus haute protection. Cela inclut le droit de manifester sa foi en public. Ce droit est protégé par le droit européen, pourtant, tout au long de la pandémie, nous avons vu de multiples gouvernements à travers l’Europe imposer des interdictions disproportionnées d’ouverture des lieux de culte. Il n’y a aucune raison pour que les autorités ne puissent pas trouver des solutions qui protègent à la fois la santé publique et le culte communautaire. Pour les personnes croyantes, le fait de célébrer un culte ensemble peut être aussi important que de recevoir de la nourriture et de l’eau. Nous espérons que la Cour européenne fera respecter le droit de chacun à vivre sa foi, comme cela a été le cas en Écosse, en Suisse et ailleurs », a déclaré Robert Clarke, directeur adjoint (plaidoyer) de l’ADF International.

Une tendance mondiale : les interdictions de culte disproportionnées déclarées « illégales ».

Le groupe de défense des droits de l’homme ADF International a soutenu des recours juridiques similaires contre des interdictions globales de culte en Europe, en Afrique et en Amérique latine.

« Nous saluons le fait que les gouvernements ont rouvert des églises dans le monde entier. Mais les recours juridiques contre les interdictions de culte restent importants. Les tribunaux ont maintenant la possibilité de s’assurer que la communauté n’est plus jamais privée de l’accès à un lieu de rencontre avec Dieu et de service aux personnes souffrantes en cas de besoin », a expliqué M. Clarke.

En mars, le plus haut tribunal civil d’Écosse a estimé qu’une interdiction générale de culte public était illégale. Le recours a été introduit avec succès par 27 chefs religieux et un prêtre de Glasgow, le chanoine Tom White. La décision écossaise a affirmé que toute restriction des libertés fondamentales doit être nécessaire et proportionnée. En novembre 2020, les principaux conseillers médicaux et scientifiques de Westminster avaient concédé que les preuves de la fermeture des églises étaient au mieux « anecdotiques » et « non fondées sur des faits scientifiques ».

Un jour après la décision écossaise de mars, la Cour suprême du Chili a jugé à l’unanimité que les restrictions de la COVID-19 ont été appliquées de manière discriminatoire contre les croyants au Chili. Cet arrêt historique a reconnu que la liberté de religion est un droit de l’homme qui ne peut être simplement suspendu.

Les tribunaux se prononcent sur les contestations de l’interdiction de culte en Irlande, en Ouganda et en Afrique du Sud.

Une action en justice est actuellement en cours en Ouganda, où l’ADF International soutient les recours introduits par une alliance de représentants des religions catholique, évangélique et musulmane, ainsi que par des parlementaires. Tout au long de l’été, les centres commerciaux et les salles de jeux ont été autorisés à ouvrir alors que les églises ne l’étaient pas.

Une contestation similaire est également en cours devant le tribunal en Irlande, où pendant près d’un an, les personnes croyantes ont été criminalisées pour avoir assisté à un culte public. Le fait de quitter son domicile pour assister à un service religieux était passible d’une amende ou d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à six mois. Pour en savoir plus, consultez le site www.letusworship.global/ireland.