21 janvier 2021 | evangeliques.info
Cette semaine, l’organisation chrétienne de défense juridique ADF International a déposé une requête auprès la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) au nom de David Byle missionnaire americano-canadien expulsé de Turquie en octobre 2018. Ce dernier, après avoir vécu 19 ans en Turquie, où il a élevé ses cinq enfants, avait été accusé d’atteinte à la sécurité de l’État par les autorités qui lui reprochaient d’avoir témoigné de sa foi chrétienne dans l’espace public.
« Chaque fois que nous parlions en public, les gens étaient ravis d’écouter et d’apprendre. Pendant longtemps, nous avons réussi à contrer les tentatives du gouvernement qui souhaitait stopper notre ministère, mais nous faisions seulement usage de notre droit à la liberté de religion, protégée par la Constitution turque. Le gouvernement ne veut pas de nous en Turquie, mais beaucoup de gens le veulent. Dieu nous a appelés là-bas, il veut que le peuple turc entende parler de lui et sache qu’il fait des choses merveilleuses », a déclaré David Byle, aujourd’hui installé en Allemagne, pays d’origine de son épouse.
Étouffer la diffusion du christianisme
« Personne ne devrait être victime de discrimination en raison de sa foi » a déclaré Lidia Rieder, juriste auprès d’ADF International. L’hostilité envers David Byle et d’autres chrétiens étrangers expulsés est selon elle « une tentative délibérée d’étouffer la diffusion du christianisme » , et représente une « attaque contre la liberté de religion ».
Elle poursuit : « L’œuvre missionnaire de David, bien que légale en vertu de la Convention européenne et des lois nationales turques, est au cœur de la décision des autorités de l’expulser et de l’interdire du territoire du pays. » La juriste dénonce qualifie de « violation grave » l’utilisation des lois sur l’immigration pour détourner « le droit fondamental d’une personne de manifester ses croyances religieuses ».
Demander à la Turquie de rendre des comptes
Robert Clarke, directeur adjoint de l’organisation de défense des libertés fondamentales précise : « Chacun a le droit de choisir sa religion et de l’exprimer publiquement et en privé. Être forcé de quitter soudainement le pays que vous avez considéré comme votre pendant deux décennies, simplement à cause de ce que vous croyez, est un cauchemar. En ratifiant la Convention européenne des droits de l’homme, la Turquie a accepté de protéger le droit à la liberté religieuse. Nous espérons que la Cour se saisisse de l’occasion d’écouter le cas de David Byle et de demander à la Turquie de rendre des comptes ».
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