22 juin 2020 / Article18 et InfoChretienne
Le 20 mai dernier, le Parlement iranien a adopté des amendements aux articles 499 et 500 du Code pénal islamique. Ils prévoient les sanctions à l’encontre des personnes se rendant coupables de « manipulation psychologique déviante » ou de « propagande contraire à l’islam », dans la « sphère réelle ou virtuelle ». Requalifiées en « sectes », ces personnes risquent des peines allant des amendes et des flagellations à l’emprisonnement, voire même la peine de mort.
Hossein Ahmadiniaz, avocat des Droits de l’Homme exilé aux Pays-Bas, réagit à cette nouvelle législation dans des propos repris par Article 18.
« La loi devrait protéger les citoyens, y compris les chrétiens convertis et les baha’is, contre le gouvernement, mais en Iran, la loi est devenue un outil pour justifier le traitement violent du gouvernement à l’égard des convertis et des autres minorités non reconnues. Je ai vu cela à plusieurs reprises lors de la défense de prisonniers d’opinion religieuse, comme des musulmans sunnites ou des chrétiens convertis. Ils peuvent utiliser des lois comme celle-ci pour mener à bien leur oppression et dire ensuite : ‘Nous agissons conformément à la loi’. »
Hamid Gharagozloo, représentant de l’Organisation internationale pour la sauvegarde des droits de l’homme (IOPHR), s’exprimait récemment sur ce sujet.
« En faisant un crime du fait d’appartenir à une secte, et en interdisant un groupe en tant que ‘secte’, cela leur permet d’anéantir toute forme de soulèvement ou d’insatisfaction contre le gouvernement… Toute forme de défi sera étiqueté comme une ‘secte’, puis il sera puni par la loi. » (Lire l’article dans son intégralité).
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