27 octobre 2021 | Evangeliques.info

En septembre, un tribunal dans le sud de l’Inde a statué que le fait d’avoir des pratiques chrétiennes ne doit pas retirer aux croyants le droit aux prestations sociales versées par l’État, relaye Portes Ouvertes le 25 octobre.

Ainsi, la Haute cour de Madras, dans l’État du Tamil Nadu dans le sud de l’Inde, a jugé qu’épouser un chrétien, afficher des symboles chrétiens ou fréquenter une Église n’est pas forcément le signe que la personne s’est détournée de la religion hindoue. D’après cette considération, il n’y a donc maintenant plus de raison pour priver ceux qui pratiquent la foi chrétienne des allocations versées aux hindous les plus démunis.

Une décision qui renverse le système

C’est une bonne nouvelle pour les chrétiens, souvent répertoriés dans la classe des Dalits (ou « Intouchables »), hors castes. Lors de leur conversion, ils perdaient leur appartenance à cette classe. Ils se voyaient ainsi dépourvus des aides de l’État. Un analyste de la persécution chez Portes ouvertes souligne l’aspect très significatif de cette décision. « La décision de la Haute Cour de Madras renverse cet état de fait », précise-t-il. « C’est un revers majeur pour les groupes nationalistes hindous. »

« Une certaine étroitesse d’esprit »

Cette décision fait suite à l’étude du cas de Madame Muneeswari, à qui on avait retiré en 2013 son statut de Dalit. Les autorités lui reprochaient d’avoir épousé un chrétien, d’élever ses enfants dans la foi chrétienne et d’afficher des symboles religieux. Madame Muneeswari s’était alors tournée vers la Haute Cour pour faire valoir ses droits. En septembre, la Haute Cour de Madras a admis « une certaine étroitesse d’esprit que la constitution n’encourage nullement ». Le certificat d’appartenance à la classe des Dalits a été rendu à la plaignante.

L’Inde se classe au 10e rang de l’index mondial de persécution des chrétiens de Portes Ouvertes.