15 février 2021 | Evangeliques.info
L’Alliance évangélique mondiale (WEA) vient de soumettre deux rapports écrits à la prochaine session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (CDH) qui se tiendra du 22 février au 23 mars. La WEA y dénonce le recul des libertés religieuses.
L’Église protestante d’Algérie (EPA) et l’organisation chrétienne Middle East Concern (MEC), la WEA ont conjointement publié un communiqué de presse le 3 février faisant état de fermetures forcées des églises protestantes par le gouvernement algérien. Ils expliquent que «les treize églises protestantes scellées depuis novembre 2017 sont restées fermées. Toutes les autres églises protestantes sont toujours fermées en raison des mesures COVID-19, tandis que les autorités ont autorisé 183 mosquées dans la province de Tizi Ouzou et certaines églises catholiques à rouvrir ».
Les églises membres de l’EPA partagent subir des pressions « à certains moments l’année dernière pour qu’elles agissent indépendamment de l’EPA en s’enregistrant auprès des gouvernorats, une décision considérée comme une tentative calculée de fragmenter et d’affaiblir l’Église en Algérie», décrivent-ils plus loin. Les signataires de la déclaration réclament la réouverture des églises et la révision de l’ordonnance 06-03 qui règlemente les conditions de pratiques religieuses non musulmanes.
En Inde, sévissent les lois anti-conversion
Dans une autre déclaration écrite du 3 février, la WEA et l’Evangelical Fellowship of India (EFI) pointent par ailleurs la dégradation des conditions des minorités religieuses aggravée par la pandémie de Covid-19 en Inde en 2020. Ils décrivent l’environnement actuel hostile en raison des lois anti-conversion « utilisées à mauvais escient pour criminaliser toutes les conversions », s’inquiètent-ils. «Les chrétiens ont été ciblés par la violence, l’intimidation ou le harcèlement. Au moins cinq personnes ont perdu la vie, au moins six églises ont été incendiées ou démolies et 26 incidents de boycott social ont été enregistrés. Beaucoup de ces incidents ne sont pas signalés », déplorent-ils dans ce même communiqué. La WEA et l’EFI appellent le gouvernement indien à l’exercice pacifique des droits protégés par la Constitution et encouragent les gouvernements locaux à l’abrogation de ces lois.
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