L’assemblée des délégués du parti radical a modifié son document de principe portant sur la politique d’intégration.La controverse a surtout porté sur les rapports entre l’Église et l’État.

Les délégués de Suisse centrale, appuyés par ceux d’autres cantons, ont conduit l’assemblée à refuser, par 131 voix contre 44, d’interdire les symboles religieux dans les écoles publiques. Les délégués ont aussi rejeté, par 104 voix contre 68, l’idée d’interdire aux enseignantes le port du foulard islamique.

Ces décisions sont intervenues en dépit des arrêts du Tribunal fédéral, qui avait jugé, en 1990 et 1997, de telles interdictions conformes à la Constitution.

Les délégués se sont également prononcés pour un enseignement obligatoire du sport et de la natation pour tous les élèves, les dispenses pour raisons religieuses devant être rejetées. «Le bien de l’enfant doit être placé plus haut que le droit des parents de décider de sa religion jusqu’à l’âge de seize ans », relève le document. Les jours de fêtes religieuses doivent cependant être respectés, indépen-damment de la provenance de l’enfant. Tant que cela ne perturbe pas le fonctionnement de l’école et que cela reste proportionné, ils donneront lieu à un congé.