2 novembre 2022 | Evangeliques.info
Les faîtières évangéliques française, européenne et mondiale ont déposé un rapport sur la liberté de religion en France auprès du Haut-commissariat des Droits de l’homme de l’ONU (OHCHR). Une démarche effectuée à la mi-octobre, en vue de l’examen périodique universel (EPU) de la France, dont l’objectif est d’évaluer le respect des conventions internationales sur les droits humains. Il aura lieu le 1er mai 2023. Conjointement, le Conseil national des évangéliques de France (CNEF), l’Alliance évangélique européenne, la Fédération baptiste européenne ainsi que l’Alliance évangélique mondiale ont ainsi adressé à l’OHCHR plusieurs recommandations.
Les suspicions des représentants politiques à l’égard des cultes
Ils signalent une « laïcité de surveillance » des cultes qui pourrait atteindre à la liberté de religion. Le CNEF préconise d’alléger certaines mesures, issues de la loi Séparatisme du 24 août 2021. Selon l’organisme, certaines d’entre elles sont trop pesantes pour les associations cultuelles. « En France, le sentiment anti-religieux est alimenté par la suspicion des pouvoirs publics à l’égard des cultes », ajoute aussi le président et porte-parole du CNEF Erwan Cloarec. Les représentants requièrent donc que les propos publics des responsables politiques sur les convictions et les institutions religieuses soient respectueux et exacts, et « qu’ils n’alimentent pas […] les préjugés ou la stigmatisation des croyants ».
Les organisations sollicitent également L’OHCHR pour les jeunes Français, que l’Éducation nationale informe peu sur les religions et les croyances. L’enseignement du fait religieux à l’école pourrait y remédier. Enfin, Le CNEF recommande de veiller au respect des différents points de vue concernant l’identité humaine, la famille, le couple, la procréation, le début et la fin de la vie. Une liberté qui « doit être protégée par l’État, même si ce sont des opinions minoritaires».
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