Dans le cadre du débat sur l’interdiction des signes religieux en sortie scolaire, David Assouline, sénateur de Paris, critique l’impact des évangéliques. Il a déclaré sur France info le 29 octobre: «Aujourd’hui, personne ne peut nier que les évangélistes font des dégâts! On ne peut pas dire qu’ils nous enseignent les Lumières, ni la République.»

Christian Blanc, président du CNEF, qualifie cette déclaration de «cliché». Il fait remarquer, sur Twitter, que les évangéliques «initient des actions de solidarité et d’entraide familiale favorisant une mixité sociale respectueuse de la laïcité qui permet à chacun de s’exprimer sans exclure l’autre». Il ajoute: «Est-ce un dégât d’aimer son prochain?»

La déclaration de David Assouline n’est pas sans rappeler celle de la sénatrice Laurence Rossignol le 15 octobre sur France Inter. Elle aussi, alors qu’elle était interrogée sur le sujet du port du voile en sortie scolaire, avait dévié le débat sur les évangéliques en amalgamant islamisme et évangélisme.

Le CNEF lui a adressé un courrier le 31 octobre en protestation de ses propos. Dans cette lettre, Christian Blanc et Françoise Caron, présidente des Associations familiales protestantes (AFP), relèvent les «actions solidaires et humanitaires» des évangéliques dans les cités. S’opposant aux «caricatures» et «clichés» qui, précisent-ils, «tentent de dénaturer nos motivations et qui renforcent le risque d’amalgame», les représentants du CNEF décrivent une motivation différente: «Montrer par des actes concrets et désintéressés, l’amour du prochain selon l’exemple du Christ.»

Source : La rédaction d’Evangeliques.info