4 mai 2021 | Evangeliques.info
Païvi Räsänen, femme politique finlandaise, encourt deux ans de prison pour avoir cité la Bible sur les réseaux sociaux. En décembre 2019, durant la Marche des Fiertés LGBT, elle avait réagi sur Twitter, Instagram et Facebook en publiant des posts avec des versets de la Bible condamnant l’homosexualité (notamment Romains 1,27-28). Après deux ans d’investigation, la députée et ex-ministre de l’Intérieur est officiellement inculpée pour propos haineux et incitation à la haine contre la communauté homosexuelle.
Selon Païvï Räsänen, les posts ne s’adressaient pas aux minorités sexuelles mais aux leaders de l’Eglise évangélique luthérienne, qui compte les deux tiers des croyants de Finlande. Celle-ci sponsorisait la Marche des Fiertés.
Selon le procureur général chargé de l’affaire, l’ancienne ministre de l’Intérieur a publié des commentaires qui incitent à la haine contre la communauté LGBT, estimant que ces affirmations étaient «discriminatoires envers les homosexuels», et qu’ils «violaient leur dignité . Païvï Räsänen avait déclaré en 2019 qu’elle ne s’attendait pas à une telle mise en accusation : «Je ne peux pas accepter qu’on me dise que mes croyances religieuses me vaudraient un emprisonnement. Je ne me considère pas comme une coupable, ni comme une menace ; je n’ai pas diffamé ni insulté qui que ce soit. Mes déclarations étaient toutes basées sur les enseignements de la Bible à propos du mariage et de la sexualité.»
Deux autres affaires seront jugées
Ce n’est pas pour ces faits uniquement que la médecin de formation sera jugée. On lui reproche aussi l’édition d’une brochure jugée discriminatoire sur la place de l’homme et de la femme (2004) et des propos tenus sur le même thème, à la radio en 2018. Elle risque deux ans de prison pour chacun de ces autres faits.
De son côté, Paul Coleman, président d’ADF International (Alliance Defending Freedom), dénonce: «La liberté de parole est une des pierres d’angle de la démocratie. La décision du procureur général finlandais d’inculper le Dr Räsänen participe à une culture de la peur et de la censure.»
L’ex-ministre n’est pourtant pas près de faire marche arrière : «Je défendrai mon droit de confesser ma foi pour que d’autres ne soient pas privés de leur droit à la liberté de religion et de parole », avait t-elle confié au First Thing Journal en 2020.
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