3 novembre 2021 | InfoChretienne
Le 25 octobre dernier, Naguib Gabrail, avocat et chef de l’Union égyptienne des droits de l’homme, a demandé au tribunal administratif égyptien le retrait de la case religion sur les cartes d’identités. La Cour a de son côté fait appel aux experts de l’Autorité des commissaires de l’État.
Selon l’avocat, la mention de la religion sur la carte d’identité est source de discrimination et de tensions sectaires.
Un avis en accord avec le dernier rapport du Département d’État américain sur la liberté religieuse en Égypte, qui déplorait également cette mention.
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Selon le rapport du gouvernement des États-Unis, « lors de ces réunions, les représentants des ambassades ont souligné l’importance de la nécessité de rendre des comptes sur les violences sectaires, de protéger les victimes d’attaques sectaires et de s’inquiéter de la discrimination religieuse, notamment par l’inclusion de désignations religieuses officielles sur les cartes d’identité nationales. »
Ce même rapport indique aussi : » Le ministère de l’Intérieur (de l’Égypte) délivre des cartes d’identité nationales qui comportent des désignations religieuses officielles. Les désignations sont limitées aux citoyens musulmans, chrétiens ou juifs. Bien que le gouvernement désigne les Témoins de Jéhovah comme « chrétiens » sur les cartes d’identité, un décret présidentiel interdit leurs activités religieuses. Depuis une décision de justice de 2009, les bahá’ís sont identifiés par un tiret. »
The procédure après une conversion est indiquée : « Le retour au christianisme nécessite la présentation d’un document de l’église d’accueil, d’une carte d’identité et des empreintes digitales. Après avoir déterminé que l’intention du changement – qui implique souvent un changement de nom – n’est pas d’échapper à des poursuites pour un crime commis sous le nom musulman, un nouveau document d’identité doit être délivré avec le nom chrétien et la désignation religieuse. Dans les cas où des musulmans qui ne sont pas nés musulmans se convertissent à l’islam, leurs enfants mineurs, et dans certains cas les enfants adultes qui étaient mineurs lorsque leurs parents se sont convertis, restent classés comme musulmans. Lorsque ces enfants atteignent l’âge de 18 ans, ils ont la possibilité de se convertir au christianisme et de le faire figurer sur leur carte d’identité. »
Pour les étudiants, cette mention a les suivantes implications : « Dans les écoles publiques, les élèves musulmans sont tenus de suivre des cours sur les « principes de l’Islam » et les élèves chrétiens sont tenus de suivre des cours sur les « principes du Christianisme » dans toutes les classes. Les écoles déterminent l’identité religieuse des élèves, ainsi que les cours d’études religieuses qu’ils doivent suivre, en se basant sur les désignations officielles de la carte d’identité, et non sur des décisions personnelles ou parentales. »
Le document finalement constate : « Tout au long de l’année (2020), les représentants de l’ambassade ont rencontré des hauts fonctionnaires dans les bureaux du grand imam d’al-Azhar, du pape copte orthodoxe Tawadros II, ainsi que des évêques et des pasteurs principaux des églises protestantes et anglicanes. Lors de ces réunions, les membres du personnel de l’ambassade ont évoqué des cas dans lesquels le gouvernement n’a pas tenu pour responsables les auteurs de violences sectaires et n’a pas protégé les victimes d’attaques sectaires ; a poursuivi des individus pour diffamation religieuse ; et a permis la discrimination religieuse au moyen de désignations religieuses officielles, notamment sur les cartes d’identité nationales. »
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