La Corée du Sud est devenue ce 24 février le deuxième pays le plus touché par le nouveau coronavirus, après la Chine. La moitié des cas coréens sont liés à l’Eglise Shincheonji de Jésus, suscitant la colère de la population contre cette secte, accusée être à l’origine de la propagation de l’épidémie. Près de 500 000 signatures ont été recueillies sur le site internet de la Maison bleue, siège de la présidence sud-coréenne, pour en demander la dissolution, rapporte L’Obs.

9.300 membres de l’Eglise de Shincheonji de Jésus à Daegu, quatrième ville du pays, ont été placés en quarantaine ou appelés à rester chez eux. La ville est le lieu de naissance du fondateur de la secte: Lee Man-hee. Les fidèles croient que ce dernier a repris le rôle de Jésus et emmènera 144.000 personnes avec lui au paradis le jour du Jugement dernier. Lee Man-hee, a estimé que «la maladie est le travail du diable, qui désire par tous les moyens stopper la croissance rapide de Shincheonji», rapporte Slate.

Dans un communiqué vidéo diffusé le 23 février, l’Eglise de Shincheonji s’est excusée d’avoir «suscité des inquiétudes» et a dit vouloir coopérer avec les autorités sanitaires pour «mettre fin rapidement» à la situation.

La secte est notamment connue pour ses gigantesques cérémonies de remises de diplômes d’études bibliques. 103.764 étudiants avaient ainsi été récompensés en 2019.