6 mai 2021 | Evangeliques.info

La situation des chrétiens en Birmanie est désastreuse, alerte Portes Ouvertes. Elle s’est aggravée depuis février et la prise du pouvoir par des militaires. Alors que Aung San Suu Kyi, cheffe de gouvernement birman, s’ouvre le 10 mai pour violation de secrets d’État et réception de pots-de-vin, le pays est au bord de la guerre civile.

Les chrétiens figurent parmi les victimes collatérales du conflit, observent différents acteurs locaux. Ils sont de plus en plus opprimés. Ils sont incarcérés, violés, harcelés, victimes de dégradation de leurs lieux de vie, et menacés d’être enrôlés de force dans l’armée. Beaucoup d’églises sont pillées et fermées. Des pasteurs sont arrêtés.

100 000 chrétiens vivent actuellement dans des camps de déplacés

Selon Evangelical Focus, à cause du conflit, « 100 000 chrétiens vivent actuellement dans des camps de déplacés », où ils ne reçoivent ni nourriture ni assistance médicale de la part du gouvernement putschiste. Certains pasteurs, avec l’aide de leurs Églises, distribuent des colis alimentaires aux chrétiens, mais aussi à tout le monde. Portes Ouvertes précise : « Là où les récipiendaires n’étaient pas croyants, l’opportunité a été utilisée pour partager l’Évangile. » Un pasteur, dévoué à livrer de la nourriture aux personnes démunies, a fourni 30 kg de riz aux gens de son quartier, rapporte encore Evangelical Focus. Il cherche aussi à prendre contact avec les pasteurs en difficulté des zones rurales, et organise des réunions de prière.

Si Aung San Suu Kyi est reconnue coupable par le tribunal militaire, elle risque d’être bannie de la politique, ou même condamnée à une longue peine de prison. Les  manifestations se poursuivent en Birmanie pour protester contre les nombreuses arrestations de politiciens et d’activistes.