28 mars 2022 | Evangeliques.info

La liberté religieuse est toute relative en Algérie. Placé sous surveillance par les États-Unis, le pays du Maghreb occupe la 22e place sur l’index des pays où les chrétiens sont les plus persécutés, selon Portes Ouvertes. Evangelical Focus indique ainsi que le temple protestant d’Aït Attelli, commune dans le nord algérien, est désormais menacé de fermeture. Le gouverneur de la province de Tizi Ouzou a en effet porté plainte contre le pasteur et le père de ce dernier, le 2 février. Fondée en 2006, l’Église compte plus de 90 membres. Elle est affiliée à l’Église Protestante d’Algérie (EPA).

Depuis 2006, l’État a légiféré, et encadre particulièrement la pratique du culte non musulman. Il interdit ce qui pourrait « ébranler la foi d’un musulman » ou « inciter un musulman à changer de religion », précise Portes Ouvertes. Se convertir au christianisme peut ainsi conduire en prison. L’Église protestante est fortement surveillée. L’Algérie a d’ailleurs déjà fermé seize communautés depuis 2017.

« Dieu continue de toucher les cœurs »

Pour ouvrir leurs portes, les Églises doivent bénéficier d’une licence. Très peu sont malheureusement accordées par les autorités. « Les chrétiens s’organisent [donc] en petits groupes dans des maisons pour maintenir la communion », livre Salah Chalah, président de l’EPA. « Voir de nouvelles conversions, des baptêmes dans les rivières et dans la mer nous encourage. Vous ne pouvez pas arrêter l’Esprit du Seigneur, Dieu continue de toucher les cœurs », se réjouit le dirigeant.