16 août 2021 | The Gospel Coalition

Début juillet, des pasteurs et des responsables d’église afghans ont pris une décision difficile. Ils ont décidé d’enregistrer officiellement leur foi auprès du gouvernement afghan. Quelle absurdité de se faire enregistrer comme chrétiens dans une république islamique qui interdit à toute personne de se convertir au christianisme ! Contre l’avis de beaucoup, ces responsables d’église afghans se sont sentis obligés, pour le bien des générations futures, de déclarer légalement leur véritable foi en Christ.

“Qu’en est-il de nos enfants et de nos petits-enfants ?” ont-ils dit. “Quelqu’un devrait faire ce sacrifice pour que les prochaines générations puissent se dire ouvertement disciples de Jésus.” Ils se sont inscrits auprès du gouvernement, et nous avons tous prié de l’extérieur, demandant à Dieu de les protéger d’être raflés et emprisonnés le lendemain matin. Ils ont été interrogés, mais pas arrêtés.

Retraite dramatique de l’Église

Le week-end dernier, nous nous sommes réunis lors d’une retraite de l’église afghane/anglaise. Le premier soir de la retraite, nous avons appris qu’un pasteur en Afghanistan avait reçu une lettre des talibans : “Nous savons qui vous êtes, ce que vous faites, et où vous trouver.” Le samedi, les talibans étaient à sa porte, mais il s’était caché. Louons Dieu.

J’ai écouté un pasteur afghan parler à travers ses larmes de son ami, un fidèle croyant, dont le village avait été pris par les talibans trois jours auparavant. La fille de ce cher frère, âgée de 14 ans, lui a été arrachée des bras et contrainte à la servitude sexuelle dans ce que les talibans appellent le “mariage” et son “privilège et responsabilité islamique”.

Lorsque la nouvelle est arrivée samedi que les talibans arpentaient déjà les rues de Kaboul, nous avons pleuré et prié avec nos amis afghans qui s’efforçaient de téléphoner aux membres de leur famille qui espéraient partir pour un endroit plus sûr. Personne n’a pu partir. Les routes et les vols étaient déjà fermés.

D’autres nouvelles troublantes

C’est lundi matin et, à travers les larmes, je rends grâce pour la façon dont Dieu a organisé le week-end. D’un seul cœur, nous nous sommes réunis pour nous réconforter les uns les autres, prier ensemble, gémir et pleurer ensemble dans ces moments historiques difficiles.

Depuis ce week-end, des rapports plus inquiétants nous parviennent et la vie de l’église afghane est au début d’un nouveau chapitre. Des jeunes filles chrétiennes sont poursuivies par les Talibans. Les talibans viennent de faire une descente au domicile d’un autre responsable d’église et ont confisqué ses bibles et sa littérature.

Ici, à Memphis, notre pasteur afghan a écrit : “Je n’ai même pas de mots pour prier maintenant.” Pourtant, demain, il diffusera en direct par satellite un message d’espoir de la Parole de Dieu en Afghanistan sur Mohabat.tv et facebook.com/afghantv.