12 mai 2023 | Cath News
Selon une étude indépendante, l’Australie est à la traîne dans la plupart des pays du monde en ce qui concerne la protection des libertés religieuses, les dispositions actuelles pouvant être contestées parce qu’elles n’ont pas été inscrites dans la loi.
L’étude, commandée par le Centre d’études indépendantes, intervient alors que le gouvernement attend le rapport final de la Commission australienne de réforme du droit, qui doit être publié ce mois-ci, sur les propositions de lois relatives à la discrimination religieuse.
Au début de l’année, l’ALRC a suscité une levée de boucliers de la part des écoles catholiques en publiant un document de travail qui proposait de supprimer les exemptions aux lois antidiscriminatoires, ce qui compromettrait la capacité des écoles à embaucher du personnel sur la base de leur foi.
Le rapport du CIS, réalisé par l’historienne Elisabeth Taylor, indique que les protections religieuses actuelles en Australie sont « inefficaces » et contestables parce qu’elles n’ont pas été inscrites dans la loi.
M. Taylor a déclaré que, bien que l’Australie ait ratifié la Convention internationale des Nations unies sur les droits civils et politiques (ICCPR), « notre bilan en matière de respect de ces obligations est inférieur à celui d’une grande partie du reste du monde ».
« La raison en est que les lois nécessaires pour donner effet à la liberté de pensée, de conscience et de religion décrite à l’article 18 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques n’ont pas été mises en œuvre en Australie », indique le rapport. « Une mosaïque de lois au niveau fédéral, des États et des territoires n’offre qu’une protection incomplète de la religion, et cette protection est de plus en plus susceptible d’être empiétée par des lois qui restreignent la liberté sans tenir compte du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
L’étude du CIS a révélé que l’approche australienne de la protection des droits de l’homme donnait la priorité à la lutte contre la discrimination et n’abordait les protections positives que par le biais d’exemptions aux lois fédérales et d’État.
Elle a déclaré que les amendements proposés par l’ALRC aux exemptions de discrimination auraient pour effet de réduire les droits des écoles jusqu’à « l’extinction ».
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