10 mai 2023 | Brussels Times
Les affaires contre la Belgique suivies par le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe ont légèrement augmenté l’année dernière, avec 19 nouvelles affaires contre 14 en 2021 et 2020, selon le rapport 2022 du Comité sur la surveillance de l’exécution des arrêts et décisions de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).
Fin 2022, la Belgique avait encore 44 décisions de la CEDH à exécuter, contre 37 en 2021 et 31 en 2020. Sept affaires ont été clôturées sous contrôle soutenu, contre cinq en 2021 et 2020, tandis que 14 affaires sont sous contrôle standard, comme en 2021.
Parmi les affaires placées sous contrôle renforcé, quatre sont pendantes depuis cinq ans ou plus, ce qui est également le cas d’une des affaires de référence placées sous contrôle normal (contre deux en 2021 et aucune en 2020).
Le Comité des Ministres a également adopté des décisions sur trois affaires ou groupes d’affaires sous contrôle renforcé. Il a clôturé 12 affaires, dont 5 sous supervision standard.
En particulier, deux affaires ont été classées suite à des modifications législatives : l’affaire Lachiri, concernant la liberté de religion et faisant suite à l’exclusion de la requérante d’une salle d’audience pour avoir refusé d’ôter son voile, a ainsi été résolue après la suppression du mot « découvert » de l’article 759 du code judiciaire.
Le code était auparavant libellé comme suit : « Celui qui assiste à une audience doit se tenir découvert, avec respect et en silence : « Celui qui assiste aux audiences doit se tenir découvert, respectueux et silencieux ».
L’autre affaire, Bamouhammad c. Belgique, concernait la possibilité pour les détenus de se plaindre de certaines mesures pendant leur détention.
Il a été clôturé par l’octroi d’une compétence directe pour l’examen des recours contre les décisions de l’administration pénitentiaire à la Commission des plaintes du Conseil central de surveillance des prisons, qui est rattaché au Parlement fédéral.
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